Azerbaïdjan 1992-1993 Un an après son élection, le 7 juin 1992, à la Présidence, par près de 60% des suffrages...
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Azerbaïdjan 1992-1993
Un an après son élection, le 7 juin 1992, à la Présidence, par près de 60% des suffrages exprimés, la
rébellion de quelques centaines de militaires a apparemment suffi pour acculer Aboulfaz Eltchibey à la
démission.
Une fois de plus, le conflit du Haut-Karabakh a été le catalyseur de changements radicaux
dans le pays.
Ce territoire sous administration azerbaïdjanaise est peuplé en majorité d'Arméniens qui
réclament son rattachement à l'Arménie.
Les affrontements sanglants ont commencé en 1988.
Le 4 juin 1993, les troupes gouvernementales avaient attaqué la 709e unité stationnée à Gandja, la
seconde ville du pays, afin de s'emparer de son chef, le colonel Souret Gousséinov, jeune (34 ans) vicePremier ministre et représentant plénipotentiaire au Haut-Karabakh, qui s'était forgé une solide image de
"Robin des bois" azéri, il avait été limogé le 9 février pour "incompétence".
Quelques heures après
l'attaque, on relevait 60 morts et près de 300 blessés.
S.
Gousséinov, ne cachant plus son ambition de
parvenir au pouvoir, s'était dirigé vers Bakou à la tête d'une colonne de 250 hommes.
Le président s'était
réfugié dans son village du Nakhitchévan "afin d'éviter la guerre civile".
Le 15 juin, le Majlis (parlement) a porté à sa tête Heidar Aliev.
Le président de la République autonome
du Nakhitchévan - territoire enclavé en Arménie -, "patron" de l'Azerbaïdjan durant plus de dix ans, avant
de devenir vice-Premier ministre du gouvernement soviétique fin 1982, a ainsi opéré, à la faveur de la
crise, un retour spectaculaire.
Le 26 juin, le Parlement lui a accordé les pouvoirs présidentiels, quelques
heures après les avoir retirés à A.....
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