Azerbaïdjan 1995-1996 Le président Heidar Aliev est sorti vainqueur des deux consultations électorales auxquelles avaient été appelés les Azerbaïdjanais le...
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Azerbaïdjan 1995-1996
Le président Heidar Aliev est sorti vainqueur des deux consultations électorales auxquelles avaient été
appelés les Azerbaïdjanais le 12 novembre 1995, renforçant le caractère autoritaire du pouvoir exercé
depuis 1993.
Plus de 90 % des votants (80 % de participation) ont adopté par référendum la nouvelle
Constitution de la République.
Nouvel Azerbaïdjan, le "parti du président", et ses alliés ont obtenu une
victoire écrasante aux élections législatives qui se tenaient le même jour, recueillant environ 70 % des
suffrages exprimés.
Alors que les violations de la liberté de la presse s'étaient multipliées, le scrutin a été
marqué par de très nombreuses irrégularités.
Quatre des principales formations de l'opposition, dont le
Moussavat (nationaliste) et le Parti communiste, ont été de facto interdites de participation par la
Commission électorale, tandis que le Front populaire, qui avait dirigé le pays de 1992 à 1993, se heurtait
à une obstruction administrative systématique, voyant 64 de ses 84 candidats disqualifiés.
Les élections
ont encore accentué la personnalisation du régime, lui conférant un caractère quasi "familial": le fils du
président, par ailleurs directeur de la puissante Compagnie nationale des pétroles, la SOCAR, son gendre
et l'un de ses frères ont compté parmi les nouveaux élus.
Alors que de lourdes peines de prison ont frappé des officiers accusés de trahison, sur le "front du
Karabakh" (région de l'Azerbaïdjan peuplée en majorité d'Arméniens réclamant le rattachement à
l'Arménie), la question de la "république autoproclamée du Haut-Karabakh" n'a pas connu, en 1996,
d'évolution sérieuse.
Les négociations tripartites (Arménie, Azerbaïdjan et "république du HautKarabakh"), ouvertes en novembre 1995 sous l'égide de la Russie et de l'OSCE (Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe), ont buté sur la question du "corridor" de Latchine qui sépare le
Haut-Karabakh de l'Arménie.
Lors de la reprise des négociations, en janvier 1996, le déploiement de 4
000 soldats de la force d'interposition de la CEI (Communauté d'États indépendants) agissant également
sous....
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