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Azerbaïdjan 1999-2000 Au-delà du mirage pétrolier L'Azerbaïdjan, longtemps le symbole de l'or noir, a été frappé de plein fouet par...

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« Azerbaïdjan 1999-2000 Au-delà du mirage pétrolier L'Azerbaïdjan, longtemps le symbole de l'or noir, a été frappé de plein fouet par une crise sans précédent : au cœur du rude hiver, des régions entières ont été plongées dans le noir.

La capitale, Bakou, traditionnellement épargnée par les pénuries énergétiques, n'a pas échappé à cette "grande panne", humiliant retour à des réalités qui semblaient relever du passé soviétique.

Confronté à l'exacerbation des attentes d'une population entretenue dans l'illusion de vivre dans un "nouveau Koweït", le président Aliev avait sévèrement pointé du doigt une "bureaucratie incapable et corrompue".

De janvier à avril 2000, les autorités avaient dû réduire fortement les exportations de pétrole afin de satisfaire les besoins du marché intérieur. Malgré le volontarisme des autorités azerbaïdjanaises et les engagements pris par les État-Unis et la Turquie au sommet de l'OSCE - Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (Istanbul, 18-19 novembre 1999) -, la réalisation de l'oléoduc Bakou-Ceyhan devant transporter le "nouveau pétrole" sur la côte méditerranéenne de la Turquie est restée problématique.

David Woodworth, président de l'AIOC (Azerbaidjan International Oil Consortium), le consortium international chargé de la prospection et de l'exploration des gisements de Chirag et Azeri, a ouvertement exprimé ses doutes et ses réticences.

Les réserves de la mer Caspienne, estimées de 3,6 à 12,5 milliards de barils, restent très en deçà de celles de l'Arabie saoudite (260 milliards), le coût du "nouveau pétrole" demeure très élevé, y compris avec un baril à 30 dollars.

La concurrence de Transneft, un nouveau tube chargé de transporter le pétrole de la Caspienne vers le port russe de Novorossiisk, et les réticences du Kazakhstan ont semblé devoir freiner durablement la réalisation de ce projet coûteux. En fait, le mirage pétrolier n'a plus suffi à masquer la réalité : l'économie azerbaïdjanaise est au bord de la ruine, l'industrie sinistrée, et l'agriculture, coupée de ses marchés traditionnels (la Russie), pâtit par ailleurs d'un exode rural massif.

La production de naphte, malgré l'envolée des cours mondiaux, n'est pas à la hauteur des attentes : l'extraction de l'"ancien pétrole" est en déclin, celle du "nouveau pétrole", dont la compagnie nationale, la SOCAR (State Oil Company of Azerbaidjan),.... »

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