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Bachelard « C'est en termes d'obstacles qu'il faut poser le problème de la connaissance scientifique» : la notion d'obstacle épistémologique...

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« Bachelard « C'est en termes d'obstacles qu'il faut poser le problème de la connaissance scientifique» : la notion d'obstacle épistémologique ■ Indications générales Gaston Bachelard (1884-1962) est un philo­ sophe des sciences, qui s'est intéressé en par­ ticulier à la genèse des concepts scientifiques. li va jusqu'à proposer une psychanalyse des mythes et des représentations qui sous-ten­ dent nos conceptions communes de la matière (par exemple dans La Psychanalyse du feu, 1937).

Son travail se situe alors à la frontière entre épistémologie et critique littéraire.

La notion d'« obstacle épistémologique» est cen­ trale pour comprendre l'évolution des sciences. ■ Citation « Quand on cherche les conditions psychologiques des progrès de la science, on arrive bientôt à cette convic­ tion que c'est en termes d'obstacles qu'ilfaut poser le problème de la connaissance scientifique.

[ .

.] En fait on connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant des connaissances malfaites, en sur­ montant ce qui, dans l'esprit même, fait obstacle à la spiritualisation.

L'esprit scientifique nous inter­ dit d'avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pasformuler clairement.

Avant tout, ilfaut savoir poser des problèmes».

(La Formation de l'es­ prit scientifique, 1938, chap.

1.) ■ Explication li faut rapprocher ce passage de ce que nous avons dit en méthodologie* à propos de la pro­ blématisation.

La pensée commence toujours sur un paradoxe, c'est-à-dire, littéralement, dans une opposition à l'opinion commune («para-doxa»).

La science et la philosophie, sur ce point, procèdent de la même manière. Les découvertes scientifiques ne se font pas à partir de rien.

Même si c'est parfois par hasard que surgit la solution, une découverte n'est possible que dans le cadre d'un processus d'investigation et d'interrogation (à rappro­ cher de Bacon*).

li n'y a de progrès, et même de« révolution» scientifique que par rapport à une génération.... »

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