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Bangladesh 1982-1983 Le Bangladesh, presque entièrement entouré par l'Union indienne pour ce qui est des frontières terrestres, est formé par...

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« Bangladesh 1982-1983 Le Bangladesh, presque entièrement entouré par l'Union indienne pour ce qui est des frontières terrestres, est formé par une plaine basse deltaïque périodiquement submergée par les plus fortes crues de deux énormes fleuves, le Gange et le Brahmapoutre, ou par les eaux marines lorsqu'elles sont poussées vers l'intérieur par les vents des terribles typhons qui, à la fin de l'été, balaient les côtes du golfe du Bengale.

Dans cette plaine, au demeurant petite (500 km du nord au sud), la densité de peuplement est extrêmement forte (près de 600 habitants au km² en moyenne), et la population augmente rapidement: elle a doublé dans les trente-cinq dernières années et doublera encore d'ici vingtcinq ans.

Des gisements charbonniers restent encore inexploités, et quelques gisements de gaz naturel commencent à être utilisés.

Les ressources sont essentiellement agricoles: surtout le riz et le jute, première production mondiale et la principale marchandise exportée, mais cette production concurrence celle des cultures vivrières indispensables. Les difficultés de ce pays - un des plus pauvres du monde - tiennent non seulement au surpeuplement, mais aussi aux conséquences durables de la partition de 1947.

Avant cette date, ce territoire faisait partie du Bengale, et les Bengalis, unis par la langue, sinon par la religion, formaient un même peuple ; toutes les activités économiques étaient polarisées sur Calcutta: c'est dans les usines de Calcutta que le jute était traité, et c'est par son port que s'effectuaient les exportations.

Depuis 1947, le Bengale a été coupé en deux: le Bengale occidental, peuplé d'hindouistes, compte quelque 70 millions de Bengalis conscients de leur identité ; le Bangladesh (ou Bengale oriental) a dû créer une industrie textile et un port (Chittagong) pour remplacer les équipements de Calcutta, mais cela ne compensa pas les effets de la rupture avec la capitale. Le sous-équipement du Bangladesh résulte aussi de la domination exercée de 1947 à 1971 par les dirigeants du Pakistan occidental ; qui explique la révolte des Bengalis en 1971 et les atrocités réciproques qui marquèrent l'accession à l'indépendance du pays.

Cette guerre explique encore certaines caractéristiques actuelles: si les fonctionnaires et les militaires originaires du Pakistan occidental regagnèrent leur pays d'origine, il n'en a pas été de même pour un grand nombre de Biharis, musulmans venus du Bihar, État de l'Union indienne où ils sont particulièrement nombreux.

Ces Biharis, qui avaient soutenu la cause de l'unité des deux Pakistan, ont été l'objet de nombreux sévices de la part des Bengalis.

Ils ne peuvent en outre ni retourner en Union indienne, ni partir vers l'ancien Pakistan occidental - où on ne veut pas d'eux - et ils sont pourchassés par les populations du Bangladesh.

Douze ans après le drame de 1971, 300 000 Biharis étaient encore réfugiés dans des camps où ils ne survivaient que grâce à l'aide internationale.

Les conséquences de la rupture de 1971 sont encore sensibles au sein de l'armée: les officiers bengalis qui, avant 1971, étaient en stage ou en poste au.... »

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