Bangladesh 1984-1985 Le jeu du chat et des souris entre le général Ershad et les opposants a continué au Bangladesh...

« Bangladesh 1984-1985 Le jeu du chat et des souris entre le général Ershad et les opposants a continué au Bangladesh tout au long de l'année 1984, jusqu'au referendum du 21 mars 1985 sur le maintien de la junte au pouvoir qui s'est soldé par une victoire pour le régime, avec 94,14% de "oui" (participation de 72% des électeurs).

La dictature du général H.

M.

Ershad, au pouvoir depuis le coup d'État de mars 1982, cherche depuis cette date une sanction démocratique.

Face au général, deux femmes dominent l'opposition: la Begum Khalida Zia, veuve du président Ziaur Rahman assassiné en 1981, qui a réuni sous sa houlette quinze partis politiques de droite, et Hasina Wajed, fille du président Mujibur Rahman assassiné en 1975, et leader de la ligue Awani, pro-indienne ; elle a réuni sept partis de gauche, y compris les communistes. A l'origine, le président Ershad avait annoncé que des élections au Parlement, suspendu depuis mars 1982, se tiendraient en avril 1985.

Devant les menaces de boycottage de l'opposition, Ershad a progressivement cédé aux conditions de la Begum Khalida et d'Hasina Wajed.

Il a dissous son cabinet militaire, supprimé les cours martiales et restauré les droits fondamentaux, y compris la liberté de se réunir et de manifester, et libéré les détenus politiques.

Mais après beaucoup d'hésitation, les deux coalitions de l'opposition ont de nouveau annoncé qu'elles ne participeraient pas aux élections proposées par le général Ershad.

Sur le terrain, les étudiants de la capitale, Dakha, et de Chittagong, deuxième ville du pays et fer de lance de l'opposition depuis l'instauration de la loi martiale, ont organisé manifestation sur manifestation, chaque fois durement réprimée.

Le général Ershad a senti une nouvelle fois qu'il perdait du terrain ; il a décidé d'annuler les élections législatives et a rétabli début mars 1985, la loi martiale qui n'aura.... »