Bangladesh 1987-1988 L'année 1987 a été marquée par le retour au régime militaire. En dépit de ses divisions, l'opposition s'est...
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Bangladesh 1987-1988
L'année 1987 a été marquée par le retour au régime militaire.
En dépit de ses divisions, l'opposition s'est
révélée capable de faire échec à la tentative du général Hussein Mohammad Ershad de donner à son
pouvoir une façade de légitimité parlementaire.
Mais les inondations survenues à l'automne, les plus
graves depuis celles de 1970, sont venues rappeler que, pour la masse paysanne, l'histoire ne se fait pas
dans la capitale.
L'opposition s'était divisée en 1986 sur la question de la participation aux élections législatives: le Parti
nationaliste du Bangladesh de Khaleda Zia avait refusé de s'y impliquer, tandis que la Ligue Awami
d'Hasina Wajid avait présenté des candidats et obtenu plus du quart des sièges.
Mais, percevant que
l'engagement de son parti dans la vie parlementaire servait de caution au pouvoir et faisait le jeu de sa
rivale, Hasina Wajid a boycotté la session de janvier 1987 et s'est rapprochée des autres partis
d'opposition pour lancer des journées d'action (hartal) le 21 juin puis, de nouveau, à partir du 10
novembre.
L'agitation urbaine a pris un tour très violent, ce qui a donné au général Ershad des
arguments pour proclamer l'état d'urgence le 27 novembre ; il a bâillonné la presse, interdit les partis,
suspendu les droits fondamentaux et finalement dissout l'Assemblée le 6 décembre, sans pour autant
mettre un terme au mécontentement populaire alimenté par les difficultés économiques.
Les inondations qui ont ravagé le pays en septembre-octobre 1987 ont touché plus de 20 millions de
paysans ; un huitième des récoltes ont été détruites, ainsi qu'un grand nombre de maisons et de voies de
communication ; une fois de plus, les autorités ont montré leur incapacité....
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