Bangladesh 1994-1995 L'échec économique du gouvernement de la begum Khaleda Zia (veuve du chef de l'État Zia-ur Rahman, assassiné en...
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Bangladesh 1994-1995
L'échec économique du gouvernement de la begum Khaleda Zia (veuve du chef de l'État Zia-ur Rahman,
assassiné en 1981), au pouvoir depuis 1991, s'est confirmé: inaptitude à juguler un processus constant
d'enrichissement des élites et d'appauvrissement des couches démunies; incapacité à attirer les
investissements étrangers, à empêcher la multiplication des grèves, à éviter les licenciements dans les
entreprises publiques déficitaires (jute en particulier) et le chômage.
Cette conjoncture économique négative a conduit les forces politiques de l'opposition à orchestrer leur
contestation jusqu'à la démission, en décembre 1994, de 147 députés appartenant au Jamaat-I-Islami
(fondamentaliste), au Parti Jatyo, à la Ligue Awami.
Ces trois partis ont revendiqué la nomination d'un
gouvernement intérimaire "neutre", la démission du Premier ministre et l'organisation d'élections
législatives ancitipant celles prévues pour 1996.
Le gouvernement s'est donc trouvé pris en étau entre
son ex-allié, le Jamaat-I-Islami - qui avait aidé à l'accession au pouvoir de Khaleda Zia, acquérant dès lors
un poids politique décisif -, et les deux autres plus importants partis nationaux, l'ensemble constituant un
front uni redoutable.
L'audience internationale dont a bénéficié l'"affaire Taslima Nasrein" (cet écrivain, frappé par une fatwa,
le 24 septembre 1993, a quitté le pays le 12 août 1994), les condamnations à mort qui ont continué à
frapper les femmes travaillant dans les ONG (organisations non gouvernementales) nationales
apparaissaient ainsi comme des démonstrations de pouvoir de la part du Jamaat-I-Islami vis-à-vis d'un
gouvernement considérablement embarrassé et indécis, au point de repousser mois après mois le procès
de l'écrivain condamné.
Le fossé existant entre la classe politique et la société civile n'a cependant cessé de s'accroître et les
résistances de la population à l'islamisation des institutions et de la vie quotidienne ont semblé se
radicaliser.
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