Bangladesh 1998-1999 Des inondations dévastatrices Après une longue période de régime militaire, le Bangladesh a renoué avec la démocratie au...
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Bangladesh 1998-1999
Des inondations dévastatrices
Après une longue période de régime militaire, le Bangladesh a renoué avec la démocratie au terme des
élections de 1991, qui ont débouché sur la formation d'un gouvernement civil dirigé par la begum
Khaleda Zia du Parti national du Bangladesh (BNP).
Une disposition constitutionnelle permettant
l'organisation d'élections par un gouvernement intérimaire a été adoptée et des législatives ont eu lieu en
1996, remportées par la Ligue Awami de Sheikh Hasina Wajed, laquelle a formé le nouveau cabinet.
Au cours de ses deux premières années de mandat, ce dernier s'est attaqué avec succès à des problèmes
déjà anciens: il s'agissait aussi bien de questions liées à l'idéologie nationale, comme renouer avec l'état
d'esprit de la Libération ou avec un système de valeurs inspirées du libéralisme, que du procès des
assassins du premier chef de l'État du Bangladesh, Bangabandhu Sheikh Mujibur Rahman (fondateur de
la nation et père du Premier ministre); de la résolution du différend avec l'Inde sur le partage des eaux
du Gange, ou encore de la fin de l'insurrection dans les Chittagong Hill Tracts.
Le gouvernement Wajed a également poursuivi les réformes économiques engagées auparavant, dans le
but d'instaurer une économie de marché susceptible d'attirer les investisseurs étrangers.
Évolutions positives
Le pays jouit d'une presse libre, même si la télévision reste surveillée par le gouvernement; le Premier
ministre tient d'ailleurs la population informée de la manière dont sont traitées les questions importantes
par le biais d'une émission télévisuelle, Prime Minister's Question Time ("Le Premier ministre vous
répond").
Sheikh Hasina Wajed lance également des débats au Parlement contrastant avec les pratiques
de la begum Zia.
Le processus d'accession des femmes aux responsabilités s'est trouvé consolidé par
l'introduction, en décembre 1997, d'un quota de sièges réservés dans les collectivités locales.
En dépit de
la résistance - efficace au début - de leurs collègues masculins, 13 500 responsables et membres de
l'Union Parishads (gouvernement local) ont réclamé de voir leur rôle bien défini dans la conférence du
Jatiya Mahila Sangstha (Organisation nationale des femmes) qui s'est tenue en avril 1999.
Autre avancée importante, la communauté internationale a reconnu la volonté de changement animant le
pays lorsque Dhaka a signé, en décembre 1997, un traité de paix avec les chefs de l'insurrection
indépendantiste jhum dans les Chittagong Hill Tracts.
A titre de récompense, Sheikh Hasina Wajed s'est
vu attribuer, conjointement avec le sénateur américain George Mitchell (qui a participé au processus de
paix en Irlande du Nord), le prix Houphouët-Boigny 1999 (distinction pour la paix décernée par l'UNESCO,
Organisation des Nations unies pour l'éducation, les sciences et la culture).
L'économie, qui semblait prête à décoller avec un taux de croissance prévu de 6,3 %, une inflation de 5
% et des réserves en devises d'un montant de 2 milliards de dollars pour l'exercice 1998-1999, a été
arrêtée dans son élan par les inondations qui ont dévasté le pays de juillet à septembre 1998.
Les bonnes
récoltes de 1999 ont permis d'atteindre 4,3 % à 4,5 % de croissance.
Les pertes dues aux inondations
ont été évaluées à 2 milliards de dollars, soit environ 7 % du PIB.
L'aide internationale (secours d'urgence
et aide à la reconstruction) s'est élevée à 900 millions de dollars.
Le taux d'inflation a atteint 9,6 % de
juillet 1998 à janvier 1999 (12,7 % pour les produits alimentaires, 4,8 % - contre 6,7 % pour l'exercice
1997-1998 - pour les autres).
La tendance à la hausse des prix des produits....
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