Batouala RENÉ MARAN Éditions Albin Michel, 1921. Chez le même éditeur, édition intermédiaire en 1928 et édition définitiv e en...
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Batouala
RENÉ MARAN
Éditions Albin Michel, 1921.
Chez le même éditeur, édition intermédiaire en
1928 et édition définitiv e en 1938.
Le vieux Batouala est le chef respecté des « Somalés », une
ethnie de !'Oubangui-Chari (Tchad actuel).
Il mène une
vie paisible avec ses neuf femmes, sa pipe et son chien
Djouma.
Les « boundjous », les Blancs, lui inspirent à la fois du
mépris et un certain respect; il s'est en tout cas résigné à
ne pas les heurter de front.
Il lance, par le tam-tam, les invitations pour les fêtes de
la circoncision et de l'excision, la fête des « Ga'nzas ».
Bissibi'ngui, un jeune homme vigoureux et plein de
talent, fait la cour à Yassigui'ndja, l'une des femmes de
Batàuala.
Batouala est décidé à surveiller de près son rival.
La fête des « Ga'nzas » est l'occasion d'une grande
assemblée où chacun dit ce qu'il pense des Blancs.
Cer
tains proposent un massacre, d'autres pensent qu'il vaut
mieux garder les Français auxquels on est habitué que de
se risquer avec les Allemands qui leur font la guerre.
Bien
que résigné, Batouala déplore la destruction des cou
tumes; la fête des « Ga'nzas » elle-même n'est possible que
parce qu'il y a.
une mévente du caoutchouc et que, de ce
fait, les Blancs laissent du temps• libre aux indigènes.
Il finit par conseiller le refuge dans la boisson, le Per
nod lui apparaissant comme la seule invention importante
des « boundjous ».
Après les cérémonies de circoncision et
d'excision, la fête est l'occasion d'un défoulement frénéti
que, une véritable orgie alcoolique et sexuelle.
L'arrivée
du commandant déclenche un sauve-qui-peut général.
Reste seulement, allongé sur le sol, un vieillard; c'est le
père de Batouala qui est mort à côté de sa bouteille de
Pernod.
Au cours de la fête, Batouala a surpris Yassigui'ndja et
Bissibi'ngui enlacés.
Il se jure de se débarrasser de son
0
rival.....
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