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Beaucoup d'auteurs (écrivains, cinéastes) abordent les sujets les plus graves - les plus douloureux même, parfois en cherchant à amuser...

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« Beaucoup d'auteurs (écrivains, cinéastes) abordent les sujets les plus graves - les plus douloureux même, parfois en cherchant à amuser le lecteur {ou le spectateur). Cette manière de traiter les grands problèmes humains vous plaît-elle? Vous justifierez votre réponse en analysant des exemples précis. Corrigé INDICATIONS I.

Les œuvres «sérieuses)). On peut penser qu'à la gravité de certains sujets doit correspondre celle de l'œuvrc qui les évoque.

Aussi, il existe des auteurs ou des cinéastes qui ne prennent pas les problèmes humains à la légère.

Ils diraient, avec Des­ cartes, qu'« il vaut mieux être moins gai, et avoir plus de connaissances». Cf.

Pascal, qui traite d'un sujet grave (le salut de l'homme) sur un ton pas­ sionné, parfois sombre, jamais détendu.

Cf.

l'angoisse qui apparaît dans l'œuvre de Camus, reflet de sa philosophie de la vie. II.

« Instruire en amusant». Par ailleurs l'auteur peut avoir des visées très sérieuses, et considérer que le rire qu'il suscitera servira son propos.

Dans certains cas, l'amusement du lecteur sert à son «édification».

Cf.

La Fontaine, qui affiche ses préoccu­ pations morales en tête de son recueil : « ces badineries ne sont telles qu'en apparence, car dans le fond, elles portent un sens très solide».

Le ton de gaîté qu'il donne à ses fables par divers procédés-comme l'interférence du monde humain et de celui des animaux, ne l'empêche pas d'aborder des problèmes graves (cf.

« le Rat qui s'est retiré du monde» : l'égoîsme d'un homme religieux).

Cf.

aussi la démarche de Montesquieu dans les Lettres persanes, ou de Voltaire dans les Contes : les sujets les plus sérieux (dans Candide, c'est l'évocation pessimiste de la destinée humaine) «passent» grâce à la façon légère dont ils sont abordés ; en faisant rire, les écrivains se gagnent leurs lecteurs.

On peut apprécier cette manière d'éviter le risque du didactisme, et goûter les œuvres qu'elle nous vaut.

Il est vrai qu'on est plus sensible.... »

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