Belgique 1982-1983 La Belgique est certainement la plus touchée. La récession économique, particulièrement grave ici (le chômage frappait 11,6% de...
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Belgique 1982-1983
La Belgique est certainement la plus touchée.
La récession économique, particulièrement grave ici (le
chômage frappait 11,6% de la population active en 1983), interfère avec le conflit linguistique entre
Wallons et Flamands.
L'industrialisation du XIXe siècle s'était faite surtout dans le bassin houiller du sillon
Sambre-Meuse, avec des capitaux issus en majeure partie de la bourgeoisie francophone bruxelloise.
Or
ces activités anciennes, en particulier l'extraction du charbon et la sidérurgie, sont en plein déclin.
Et de
nouveaux pôles industriels sont nés après la Deuxième Guerre mondiale à proximité du littoral,
notamment à Gand et Anvers, sous l'impulsion notamment de firmes allemandes et américaines.
Ce
transfert - somme toute banal - de localisations industrielles, prend ici une résonance particulière, car il
déplace le centre de gravité économique de la Belgique de la Wallonie (francophone) vers le pays
flamand (néerlandophone).
Longtemps en position subordonnée, les Flamands ont peu à peu conquis l'égalité des droits.
Appuyés sur
leur dynamisme démographique (ils sont aujourd'hui largement majoritaires), ils se refusent de plus en
plus à supporter le poids d'une économie wallonne qu'ils considèrent en perdition.
Tout oppose les deux
communautés: les Flamands sont en majorité catholiques pratiquants, politiquement conservateurs et
constituent une main-d'oeuvre peu revendicative.
Socialisme et traditions ouvrières imprègnent au
contraire fortement la Wallonie.
La Belgique s'achemine lentement, non sans soubresauts, vers une
structure....
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