Belgique 1983-1984 La Belgique était toujours confrontée en 1984 aux deux problèmes majeurs de son histoire récente: la récession économique...
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Belgique 1983-1984
La Belgique était toujours confrontée en 1984 aux deux problèmes majeurs de son histoire récente: la
récession économique et la querelle linguistique.
Celle-ci semblait devoir s'apaiser avec l'évolution de
l'État vers le fédéralisme ; mais elle se rallumait à la moindre occasion: la nomination officielle, le 30
décembre 1983, d'un bourgmestre francophone dans les Fourons (groupe de communes francophones
rattachées contre leur gré à la province flamande du Limbourg) a entraîné de nouvelles manifestations en
ce point chaud du conflit linguistique.
Plus subtilement, l'opposition Flamands-Wallons s'est révélée dans
de nombreuses questions économiques: janvier 1984 en a encore fourni un exemple avec la réponse
dilatoire du gouvernement belge à la proposition française de coopération dans le nucléaire civil ; une
acceptation aurait probablement, en effet, sonné le glas d'un projet limbourgeois de centrale thermique
au charbon.
On comprend l'inquiétude du gouvernement lorsqu'en septembre 1983 les syndicats flamands se
rallièrent au mot d'ordre de grève des services publics lancé en Wallonie.
Ce conflit, un des plus longs et
des plus durs des dernières décennies (le port d'Anvers lui-même a été bloqué!), a eu pour origine la
politique d'inspiration "néo-libérale" du gouvernement Martens (sociaux-chrétiens et libéraux) et
notamment la baisse du pouvoir d'achat dans le secteur public pour la deuxième année....
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