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Belgique 1987-1988 L'incontournable Wilfried Martens La Belgique a connu une période troublée en 1987-1988. La situation économique et financière s'est...

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« Belgique 1987-1988 L'incontournable Wilfried Martens La Belgique a connu une période troublée en 1987-1988.

La situation économique et financière s'est cependant légèrement améliorée sur plusieurs points: réduction du déficit budgétaire (qui reste très élevé) et du taux de chômage, augmentation des exportations, tandis que l'inflation était ramenée à 1% ; mais les restructurations industrielles ne sont pas achevées et le taux de croissance de 1988 (après le médiocre 1,5% de 1987) dépend largement d'une économie internationale qui a été secouée par les fluctuations monétaires et boursières. La question linguistique En Belgique, le débat politique se focalise sur deux grands types d'enjeux, qui occupent alternativement le devant de la scène.

La controverse sur l'austérité n'a rien d'original puisqu'on la retrouve dans la plupart des États européens des années quatre-vingt ; le gouvernement de Wilfried Martens avait passé victorieusement l'échéance redoutée des législatives de 1985, dont la campagne avait tourné essentiellement autour de ce thème: la coalition des chrétiens-démocrates et des libéraux avait alors été reconduite. Mais 1987 a vu resurgir la querelle linguistique sur un de ces abcès de fixation secondaires (le principal étant le statut de Bruxelles), l'affaire des Fourons.

Cette commune francophone, rattachée à la province du Limbourg contre le gré de la majorité de ses habitants, possède un bourgmestre haut en couleur, José Happart, qui refuse de laisser contrôler sa connaissance du flamand ; destitué, puis rétabli dans ses fonctions, il a été à l'origine de telles divergences entre sociaux-chrétiens flamands et francophones que la coalition gouvernementale a éclaté. Contrairement à celles de 1985, les élections législatives qui ont suivi (13 décembre 1987) ont vu une régression sensible des sociaux-chrétiens de Wilfried Martens, qui ont perdu sept sièges, alors que les socialistes en gagnaient quatre.

La question linguistique n'a probablement pas été le seul déterminant de ce vote-sanction, mais les différences de comportement des électeurs d'une région à l'autre ont frappé les observateurs: aux élections régionales, qui avaient lieu en même temps que les législatives, les socialistes ont remporté près de 50% des sièges en Wallonie contre 26% seulement en Flandre. Au niveau national, la reconduction de la coalition sortante était mathématiquement possible mais dans un contexte peu favorable, et les socialistes ont revendiqué une participation au pouvoir.

Une "grande coalition" à "deux" (socialistes et chrétiens-démocrates) ou à "trois" (avec les libéraux ou avec le parti linguistique flamand) a été immédiatement envisagée, mais elle s'est heurtée au problème des exécutifs régionaux et communautaires. La Belgique évolue en effet depuis quelques années vers un fédéralisme de plus en plus marqué mais qui n'est pas encore parvenu à sa stabilisation.

On hésite à admettre, par exemple, que l'exécutif national n'ait pas la même composition politique que les exécutifs des régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles) et des communautés linguistiques (flamande, francophone, germanophone).

Or les socialistes pourraient gouverner quasiment seuls en Wallonie, avec les démocrates-chrétiens au niveau national et se retrouver dans l'opposition en Flandre! L'imbrication des données politiques et linguistiques a fait durer la crise plus longtemps encore qu'à l'accoutumée: le 6 mai 1988, Wilfried Martens a été chargé par le roi de constituer un nouveau gouvernement ; cinq mois après les élections, il est donc revenu au pouvoir, à la tête d'une grande coalition groupant les socialistes et les sociaux-chrétiens des deux communautés et les fédéralistes flamands. OPA sur la SGB Visiblement, la presse internationale a attaché plus d'importance à l'affaire de la Société générale de file:///F/Lycée/angui/1/450027.txt[12/09/2020 03:40:12] Belgique (SGB) qu'à la crise gouvernementale: l'enjeu était effectivement d'importance, puisqu'il s'agissait du contrôle du tiers de l'économie belge! En dépit de.... »

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