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Belgique 1991-1992 Après plus de dix ans de gouvernement Martens, l'histoire s'est brusquement accélérée en Belgique à la suite des...

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« Belgique 1991-1992 Après plus de dix ans de gouvernement Martens, l'histoire s'est brusquement accélérée en Belgique à la suite des élections législatives du 24 novembre 1991.

Celles-ci ont vu, en effet, un net recul des partis classiques: les socialistes ont perdu 9 sièges, les sociaux-chrétiens 5 sièges et la Volksunie (qui participait avec eux au gouvernement) 6 sièges.

Les libéraux n'ont pas profité de leur cure d'opposition, l'électorat protestataire se reportant principalement sur les écologistes (+8 sièges) en Wallonie et sur l'extrême droite (+11 sièges) en Flandre.

Dans la campagne électorale, le thème de l'immigration avait été très présent, après les manifestations maghrébines de mai 1991 à Bruxelles; les bons résultats du Vlaams Blok, parti xénophobe et partisan d'une quasi-indépendance de la Flandre, ont fortement marqué l'opinion et, dans son message de Noël, le roi Baudouin a fermement condamné la montée du racisme. La coalition sortante n'atteignant plus la majorité des deux tiers (très importante dans le système fédéral belge), la formation du nouveau gouvernement s'est révélée très difficile.

Débordée sur sa droite en Flandre, le Volksunie a souhaité ne pas participer; ce mouvement nationaliste flamand modéré avait été à l'origine de la désagrégation du gouvernement Martens (septembre 1991) en s'opposant à l'attribution de licences d'exportation d'armes à deux entreprises wallonnes.

Restaient les sociaux-chrétiens et les socialistes, qui sont parvenus à un accord après trois mois de négociations.

Compte tenu du clivage linguistique, ce ne sont pas deux mais quatre partis qui ont dû s'entendre: après l'échec d'un socialchrétien francophone, l'issue des tractations a confirmé l'accord tacite pour attribuer la présidence du gouvernement à un social-chrétien flamand; la Chambre compte en effet une large majorité néerlandophone (125 députés contre 87), qui ne fait que refléter le poids démographique respectif des deux communautés. Jean-Luc Dehaene s'est heurté d'emblée, en devenant le chef du gouvernement en mars 1992, à trois dossiers difficiles: la poursuite de la révision constitutionnelle, qui exige une.... »

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