Belgique 1997-1998 Tandis que l'avenir des institutions fédérales ne semblait pas encore vraiment consolidé (la Belgique est depuis 1994 un...
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Belgique 1997-1998
Tandis que l'avenir des institutions fédérales ne semblait pas encore vraiment consolidé (la Belgique est
depuis 1994 un État fédéral associant Flandre, Wallonie et Bruxelles), les " affaires " qui se sont
multipliées à compter de 1996 ont souligné à quel point l'État était en crise, ses forces de sécurité
intérieure et son appareil judiciaire étant mis en cause, tandis que des personnalités politiques
apparaissaient impliquées dans des scandales de corruption ou de financement illicite.
A partir de l'été 1996, l'affaire " Dutroux " a ébranlé une opinion publique traumatisée par l'enlèvement et
l'assassinat de plusieurs fillettes liés à des réseaux pédophiles.
Au nombre des ravisseurs figurait un
récidiviste, Marc Dutroux.
Pétitions et manifestations se sont succédé, culminant avec la " marche blanche
" organisée par les familles des victimes, qui a rassemblé jusqu'à 300 000 personnes le 20 octobre 1996 à
Bruxelles.
Le fonctionnement des institutions belges, jugé pour le moins inefficace, a été vivement mis en cause.
Cette perception n'a pu qu'être renforcée lorsqu'on a appris, le 23 avril 1998, que M.
Dutroux avait pu
s'échapper du palais de Justice de Neufchâteau avant d'être repris quelques heures plus tard.
Sur le plan économique, il a été annoncé en mai 1998 que la Générale de Belgique serait absorbée par la
multinationale française Suez-Lyonnaise, accentuant ainsi l'internationalisation de l'économie du pays.
En
1997, la banque Bruxelles-Lambert avait déjà été rachetée par le néerlandais ING, tandis qu'Almani et
Boerenbon se sont rapprochés en 1998 en vue de créer la plus grande banque du pays.
Ces
restructurations du capitalisme belge ont dans l'ensemble accru la dépendance vis-à-vis de centres de
décision situés à l'étranger.
Cette évolution est mal ressentie par l'opinion, comme l'ont montré....
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