Belgique 2003-2004 Un gouvernement en difficulté Le scrutin parlementaire fédéral de mai 2003 avait conduit à la victoire des deux...
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Belgique 2003-2004
Un gouvernement en difficulté
Le scrutin parlementaire fédéral de mai 2003 avait conduit à la victoire des deux partis libéraux (VLD –
Libéraux et démocrates flamands – et MR – Mouvement réformateur – et socialistes (PS – Parti socialiste
– et SP.A-Spirit – Parti socialiste flamand/Spirit), et à la mise en place d’un exécutif associant ces quatre
formations.
Dès le début, le nouveau gouvernement fédéral a eu beaucoup de difficultés à fonctionner.
Le
rééquilibrage du rapport de forces entre socialistes et libéraux, la perspective d’un éventuel accès du
Premier ministre Guy Verhofstadt à la présidence de la Commission européenne et l’organisation du
scrutin régional combiné aux élections européennes, en juin 2004, ont singulièrement affecté la tâche du
nouvel exécutif, dont les premiers mois ont été marqués par une fébrilité incessante teintée de
cacophonie.
Dans ce contexte difficile, le parti du Premier ministre, le VLD, a été traversé de secousses majeures
après s’être enfermé dans une stratégie de guérilla parlementaire contre la proposition de loi octroyant le
droit de vote, pour les élections locales, aux ressortissants non membres de l’Union européenne.
Son
président, Karel de Gucht, a dû s’effacer jusqu’au scrutin au profit du parlementaire européen Dirk
Sterckx pour apaiser les tensions internes.
Et le parti a dû s’incliner face à l’arithmétique parlementaire :
la loi octroyant le droit de vote a été adoptée avec l’appoint des quatre partis démocratiques
francophones et du Parti socialiste flamand.
Dans le contexte d’une situation économique toujours difficile conduisant à une remontée du chômage,
cet environnement incertain a suscité des résultats électoraux très différents de ceux enregistrés lors des
élections fédérales un an auparavant.
Par rapport à mai 2003, seul le Parti socialiste francophone a
confirmé sa progression.
Il a remporté 37 % des suffrages en Wallonie et est devenu le premier parti de
la région de Bruxelles-Capitale devant les libéraux, qui avaient subi la démission de Daniel Ducarme,
ministre-président de la région, pour problèmes fiscaux sérieux.
Ce résultat est emblématique de la
performance d’ensemble des libéraux, car en Flandre et en Wallonie aussi, ils ont accusé un sérieux recul.
Le Parti socialiste flamand a également connu un tassement significatif par rapport à mai 2003,
rétrogradant au rang de quatrième formation de Flandre.
Pour leur part, les démocrates-chrétiens ont vu....
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