Belgique 2005-2006 Une conjoncture happée par les faits divers L’actualité belge de la période a été marquée par des faits...
Extrait du document
«
Belgique 2005-2006
Une conjoncture happée par les faits divers
L’actualité belge de la période a été marquée par des faits divers qui ont fortement influencé l’activité
politique.
En Wallonie, le début de l’année 2006 a vu éclore divers scandales qui, à Charleroi puis dans
d’autres villes, ont éclaboussé la formation dominante, le Parti socialiste (PS).
Plusieurs de ses
mandataires ont été mis en examen et emprisonnés pour des abus de bien sociaux commis notamment
dans le secteur du logement social.
Elio Di Rupo, « numéro un » du PS et ministre-président de la Région wallonne, a tenté sans succès
d’imposer des réformes dans le fonctionnement de sa formation et des nombreux organes publics dont
elle a conservé la gestion.
Ces affaires, survenues à quelques mois des élections municipales et
législatives prévues respectivement en octobre 2006 et octobre 2007, ont fortement alourdi le climat
politique, des responsables flamands s’en emparant pour dénoncer le prétendu laxisme des gestionnaires
francophones et leur mauvaise utilisation de l’argent public.
Des enquêtes d’opinion réalisées au plus fort
des événements ont annoncé une percée de l’extrême droite en Wallonie, où le Front national a été
crédité de 10 % des intentions de vote.
Ces épisodes judiciaires ont éclipsé un plan ambitieux mis au
point par le gouvernement régional de E.
Di Rupo.
Rebaptisées « plan Marshall », ces Actions prioritaires
pour l’avenir wallon étaient destinées à relancer une région où le revenu moyen annuel est demeuré
inférieur de 3 000 euros à la moyenne du pays et où le chômage a avoisiné 20 % en 2005 (contre 8,4 au
niveau national), en recentrant l’activité sur certains secteurs (agroalimentaire, biotechnologies,
aéronautique, logistique, etc.).
En Flandre également, un fait divers tragique a éclaboussé le Vlaams Belang (VB), parti xénophobe et
ultranationaliste.
Selon des enquêtes d’opinion publiées au début de l’été 2006, le VB serait devenu la
première formation de la Région avec 26 % des intentions de vote, en progression de 9 points depuis
trois ans.
Le 11 mai 2006, à Anvers, ville où l’extrême droite a drainé un électeur sur trois, un jeune
skinhead proche du parti a tué délibérément une jeune Malienne et l’enfant qu’elle surveillait.
Il a
également tenté d’assassiner une femme turque.
Cette affaire a soulevé une émotion considérable et
entraîné une forte mobilisation populaire.
Le Premier ministre fédéral, Guy Verhofstadt, libéral flamand, a
fermement condamné le VB qui, selon lui, aurait directement inspiré cet acte.
Un mois plus tôt, à Bruxelles, un autre fait divers a....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓