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Berkeley 1685 -1753 « Exister, cèst être perçu. ,. Notes philosophiques Éléments de biographie • Homme d'église et philosophe peu...

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« Berkeley 1685 -1753 « Exister, cèst être perçu.

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Notes philosophiques Éléments de biographie • Homme d'église et philosophe peu ordinaire George Berkeley étudie au Trinity College de Dublin, et prend connaissance des travaux de Locke, Hobbes, Malebranche, Descartes, Bayle et de Newton. Dès 1707, les prémisses de son immatérialisme apparaissent dans ses Notes philosophiques.

Ayant à cœur de défendre la religion face au scepticisme, Berkeley développe une philosophie fondée sur le sens commun qui en dévoile des aspects non encore aperçus, et qualifiés en leur temps d'extravagants. Ordonné diacre en 1709, année de parution de l'Essai d'une nouvelle théorie de la vision, il voyage ensuite en Angleterre, en Italie et en France et rédige les Principes de la connaissance humaine (1710) ainsi que les Trois dialogues entre Hylas et Philonoüs (1713), ses œuvres majeures. • Un évêque évangéliste En 1728, il embarque pour l'Amérique, projetant de fonder un collège aux Bermudes qui éduquerait les populations locales dans la religion chrétienne.

Mais le manque de soutiens financiers l'oblige à renoncer à son projet. De retour en Irlande, il sera nommé évêque de Cloyne en 1734.

Il se consacre alors à son évêché, contribue à la lutte contre la misère de la population irlandaise et s'occupe de l'éducation de ses enfants. Thèses essentielles Dans son combat contre le scepticisme et l'incrédulité, Berkeley remet en cause le dualisme cartésien et élabore une théorie immatérialiste originale qui ouvrira la voie au développement de l'idéalisme.

Il refuse l'idée selon laquelle il existerait, en dehors de notre esprit, une réalité matérielle indépendante de toute perception. t @tre, c'est être perçu Rien n'existe en dehors de nos perceptions.

Pour appuyer son propos, Berkeley part du sens commun : on pense d'ordinaire qu'il existe en dehors de nous une réalité que nous percevons au travers de nos sens, parce que nous pouvons la sentir, la voir, la toucher...

Ainsi, c'est parce que nous percevons les choses que nous pouvons dire qu'elles sont. Mais Berkeley va plus loin que le sens commun, et en dévoile les principes cachés.

Si, justement, « être c'est être perçu », alors rien n'existe qui ne soit en notre esprit.

Les « choses» ne sont que dans l'esprit, elles ne sont que des idées, des perceptions.

Seules les idées sont, il n'y a pas d'objet en soi, hors de l'esprit, qui soit cause de la perception. Par exemple, cette cerise que je vois, que je touche et que je goûte, n'est que l'ensemble des sensations de « souplesse, d' humidité, de rougeur, d'acidité[...] elle n'existe pas à part des sensations».

Car si nous ôtons de la cerise toutes ces sensations qui la constituent, il n'en reste rien, elle n'est plus. t La matière : une fiction La matière ne serait que fiction issue du langage, lequel nous porte à croire en l'existence d'idées abstraites.

A la différence de Locke, qui affirme l'existence de la matière et distingue qualités premières (qui sont réellement dans les choses, comme la figure, l'étendue) et qualités secondes (qui ne sont que dans notre esprit, comme la chaleur, la couleur), Berkeley met en évidence le fait que nous ne pouvons abstraire une idée des sensations éprouvées (par exemple, on ne peut concevoir une étendue sans figure).

Ainsi, la matière, comprise comme substrat de toutes ces qualités n'est qu'un mot dénué de référence réelle, vide. Contrairement à ce qu'affirme Descartes, il n'y aurait donc pas d'un côté l'esprit et de l'autre la matière: le monisme de Berkeley consiste à considérer que tout est d'ordre spirituel. t La réalité est d'ordre spirituel Si tout ce qui est n'est qu'idée, perception, état de conscience, il s'agit alors de pouvoir distinguer vérité et fausseté afin de réfuter le scepticisme.

Nos perceptions ne sont pas des fictions issues chaotiquement de notre esprit. Bien que le monde se conçoive comme ensemble d'idées, il possède néanmoins une réalité.

Nous pouvons aisément distinguer la perception du rêve ou de l'imagination par le fait même que les perceptions, ordonnées, cohérentes et stables, sont liées entre elles de manière çontraignante : ce que je vois est lié à ce que je touche.

Cette cerise, qui n'est autre que des sensations, et donc qui n'existe pas hors de mon esprit, puisque toute sensation relève d'un état de conscience,« est donc réelle», puisque « le néant ne peut être vu, touché, goûté ».

Elle.... »

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