Biélorussie 1991-1992 De toutes les républiques de l'ex-URSS, c'est sans doute la Biélorussie qui est restée, même après avoir proclamé,...
Extrait du document
«
Biélorussie 1991-1992
De toutes les républiques de l'ex-URSS, c'est sans doute la Biélorussie qui est restée, même après avoir
proclamé, le 27 juillet 1990, sa souveraineté ("étape nécessaire, expliqua alors le président du Parlement,
pour participer dans l'harmonie aux négociations d'un nouveau traité d'unité"), la plus fidèle au "Centre".
Au référendum du 17 mars 1991, les Biélorusses votèrent massivement (82%) en faveur de l'Union
"rénovée" que leur proposait Moscou.
Jusqu'à la semaine fatidique du 1er décembre (référendum
intérimaire en faveur de l'indépendance) au 8 décembre 1991 (signature à Minsk - capitale de la
Biélorussie - de la déclaration historique proclamant que "l'URSS [avait] cessé d'exister en tant que sujet
du droit international et réalité géopolitique"), le président du Parlement biélorusse, Stanislas
Chouchkevitch, aura tâché d'aider Mikhaïl Gorbatchev à sauver l'Union.
Ensuite, il n'a pas ménagé ses
efforts pour apaiser la tension entre l'Ukraine et la Russie, conscient des conséquences désastreuses
qu'aurait, sur la Biélorussie, la fin de la CEI (Communauté d'États indépendants).
Dans cette région
considérée traditionnellement conservatrice, la contestation, tardive, de l'ordre soviétique, la rupture d'un
indéniable consensus social et national, entretenu par une histoire officielle qui ne manquait aucune
occasion d'exalter les souffrances du peuple biélorusse pendant la Seconde Guerre mondiale et le
patriotisme soviétique de ses partisans, ont puisé leurs racines moins dans le sentiment d'une identité
nationale brimée que dans la révolte contre la dégradation....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓