Biologie Lamarckisme (Lamarck) « Ce savant justement célèbre publia pour la première fois ses opinions en 1801; il les développa...
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«
Biologie
Lamarckisme
(Lamarck) « Ce savant justement célèbre publia pour la première
fois ses opinions en 1801; il les développa considérablement, en
1809, dans sa Philosophie Zoologique et subséquemment, en 1815,
dans l'introduction à son Histoire naturelle des animaux sans
vertèbres.
Il soutint dans ces ouvrages la doctrine que toutes les
espèces0 , l'homme compris, descendent d'autres espèces.
Le premier
il rendit à la science l'éminent service de déclarer que tout change
ment dans le monde organique, aussi bien que dans le monde
inorganique, est le résultat d'une loi0 , et non d'une intervention
miraculeuse.
L'impossibilité d'établir une distinction entre les espèèes
et les variétés, la gradation si parfaite des formes dans certains
groupes, et l'analogie des productions domestiques, paraissent avoir
conduit Lamarck à ses conclusions sur les changements graduels des
espèces.
Quant aux causes de la modification, il les chercha en partie
dans l'action directe des conditions physiques d'existence, dans le
croisement des formes déjà existantes, et surtout dans l'usage et le
défaut d'usage, c'est-à-dire dans les effets de l'habitude.
C'est à cette
dernière cause qu'il semble rattacher toutes les admirables adapta
tions de la nature, telles que le long cou de la girafe, qui lui permet de
brouter les feuilles des arbres.
Il admet également une loi de
développement progressif; or, comme toutes les formes de la vie
tendent ainsi au perfectionnement, il explique l'existence actuelle
d'organismes très simples par la génération spontanée.»
Charles Darwin,« L 'Origine des Espèces», Paris, Schleicher,
1896, page XII.
N.B.
On prendra garde de ne pas opposer Lamarck à Darwin comme
s'ils pensaient dans le même langage - la différence majeure étant
simplement que Darwin attribuerait à la sélection naturelle ce que
Lamarck attribue à l'usage et au « défaut d'usage»; la « loi de
développement progressif» dont il est question à la fin de cet extrait
correspond à un« plan de la nature», à un ordre naturel.
« Lamarck déclare expressément que les poissons, si les circons
tances aquatiques n'avaient pas varié, auraient cependant manifesté
une gamme d'espèces à peu près semblable à celle que nous
connaissons; elle serait même plus harmonieuse(...) La nature, selon
Lamarck réalise son plan en tout temps : tous les animaux progres
sent continuellement, en montant le long de l'« échelle».
Mais dans
ces conditions, le bas de celle-ci va se dégarnir ? Non répond
Lamarck : la nature produit continuellement des infusoires, par
génération spontanée; à leur tour ils vont s'élever vers une plus
grande perfection.»
P.
Thuillier,« Jeux et Enjeux de la Science»,
Paris, R.
Laffont, 1972, page 153
Un coup d'œil à Darwinisme O et au texte qui suit permettra de voir
que ce langage imprégné de finalisme et de vitalisme est étranger à
la pensée de Darwin.
Darwinisme
« Darwin....
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