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BOILEAU SATIRES III ET IX (Composées entre 1662 et 1665, après les Satires I et VI ; publiées en 1666...

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« BOILEAU SATIRES III ET IX (Composées entre 1662 et 1665, après les Satires I et VI ; publiées en 1666 et 1668). L'œuvre de Boileau qui a eu le plus d'influence est assuré­ ment l'Art poétique.

Mais ce n'est p as la plus pittoresque, ni l peut-être la plus originale.

Le Boi eau des Satires est aussi que celui de l'Art poéti que ; les services qu'il y a rendus udicieux j à l'école classique sont aussi courageux ; et il est plus divertis­ sant et même plus vivant.

(Nous sommes, par surcroît, pré­ cieusement renseignés sur ces Satires par des amis de Boileau, Brossette et Le Verrier, dont Boileau a revu les notes.) Boileau est surtout un satirique. Boileau, en effet, n'est pas né législateur du Parnasse, ni théoricien du goût.

Dès « quinze ans n il n'avait pas, comme il le dit, u la haine d'un sot livre n, car l i lisait les romans galants, dont il se moquera, au « langage affété >> qui, « toujours bien mangeants, meurent par métaphore >> ; tous les poèmes épiques, odes, madrigaux, élégies, sonnets déclamatoires, alambiqués et menteurs, et qui n'étaient plus que des exercices de rhétorique.

Cotin, sans doute, l'abbé de Pure, Théophile, Chapelain étaient autre chose que des Mas­ s Trissotins.

Ils avaient de la science, du jugement, carilles ou de de l'imagination.

Mais ils avaient donné, comme les Le Pays, les La Serre ou les Colletet, dans le doux, le tendre, le maniéré ou le galimatias.

Contre eux, dans nos deux satires, et dans le autres, Boileau défend fort heureusement la « droite raison >> et le cc bon sens >>. Nous avons vu qu'il n'était pas le seul.

Mais il avait quelque mérite pourtant et quelque courage.

Le p remier, il fonçait tout droit, sans précautions oratoires, contre des gens dont quelques­ uns étaient fort obscurs, mais dont les autres avaient de la réputation ou même de la gloire et de la puissance.

Les nas ou de Moïse parais­ poèmes épiques dans le genre d e 1o sent par dizaines et les poèmes langoureux par centaines. Le Jo11as a deux éditions, le David deux, le Moïse sauvé six; les cc Mourants » comme Benserade sont illustres.

Théophile a quatre-vingt-huit éditions au xvue siècle et soixante-dix pa�es encore dans le célèbre Recueil de s p lus belles pièces des poetes fran;ais de Fontenelle, en 1692.

Et Chapelain, s'il ne réussit pas à faire admirer son accablante Pucelle, était vraiment le surintendant des lettres.

Boileau ne se vante pas injustement. Il était quelque peu,.... »

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