Bolivie 1983-1984 En Bolivie, les dictatures militaires ont légué au gouvernement de l'Union démocratique populaire (UDP) dirigé par le président...
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Bolivie 1983-1984
En Bolivie, les dictatures militaires ont légué au gouvernement de l'Union démocratique populaire (UDP)
dirigé par le président Hernan Siles Suazo, au pouvoir depuis octobre 1982, une économie à la dérive
minée par la corruption et le trafic de la drogue.
Mais le nouveau pouvoir de gauche avait les mains
relativement libres: à l'extérieur grâce à la solidarité des pays socialistes, de l'Europe et même des ÉtatsUnis, préoccupés par l'augmentation constante de la production de cocaïne ; à l'intérieur grâce à l'appui
critique de la puissante Centrale ouvrière bolivienne (COB).
L'échec de l'UDP a donc d'abord été politique, les partis au gouvernement se préoccupant davantage de
gagner chacun des positions à l'intérieur de l'appareil d'État que de l'élaboration d'une stratégie
commune.
Une première crise éclatait en janvier 1983, lorsque le Mouvement de la gauche
révolutionnaire (MIR), qui avait la responsabilité de la gestion économique, quittait le gouvernement et se
séparait de l'UDP.
Puis, en juin-juillet, le MNR-I, parti du président Siles était à son tour secoué par de
graves dissensions.
Chacun des changements de gouvernement (cinq au 19 février 1984), malgré le
maintien de la présence du Parti communiste, a marqué un glissement à droite qui l'a éloigné des
positions de la COB, son seul véritable soutien face à l'armée.
Cette instabilité politique n'a pas permis de définir une stratégie cohérente pour faire face à une crise
aggravée par une situation climatique catastrophique: en 1983 la production a diminué de 6%, l'inflation
s'est maintenue au niveau de 320%, le dollar qui valait 44 pesos en octobre 1982 en valait un an....
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