Bolivie 2003-2004 Enlisement dans la crise politique Après les émeutes des 12 et 13 février 2003 contre le plan de...
Extrait du document
«
Bolivie 2003-2004
Enlisement dans la crise politique
Après les émeutes des 12 et 13 février 2003 contre le plan de réforme gouvernemental, les signes de
changement donnés par le gouvernement du président Gonzalo Sanchez de Lozada (élu le 4 août 2002
par le Congrès) – rationalisation des dépenses de l’État, remaniement ministériel – n’ont pas suffi à
enrayer la crise économique et l’érosion des institutions.
En 2003, le déficit public a passé la barre des 8
% du PIB, le taux de chômage atteignait plus de 12 % et le sous-emploi 30 %.
En octobre 2003, une nouvelle explosion sociale a provoqué la chute du gouvernement de G.
Sanchez de
Lozada.
Le projet d’exportation du gaz vers les États-Unis par un port chilien a en effet déclenché des
manifestations violemment réprimées par l’armée, avec un bilan de 56 morts et des centaines de blessés.
Le conflit, auquel ont pris part différents secteurs (paysans, étudiants, vendeurs ambulants, associations
de quartier), a eu pour épicentre la région andine : l’Altiplano puis El Alto, l’une des villes les plus pauvres
du pays.
Au-delà du litige sur l’accès à la mer avec le pays voisin, les mouvements de protestation ont
révélé l’ampleur du malaise lié à l’échec du modèle néolibéral et au sentiment d’exclusion d’acteurs
multiples, qui exigent depuis l’an 2000 la convocation d’une Assemblée constituante.
Face à la corruption endémique au sein de l'État et des municipalités, c'est au nom d'une justice
communautaire et indienne que les habitants d'un village proche de La Paz, Ayo-Ayo, ont procédé au
lynchage de leur maire, métis, accusé de malversation financière (15 juin 2004).
Ce meurtre....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓