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Brésil 2005-2006 Un an après le scandale du « mensalão » Les années passent et ne se ressemblent pas pour...

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« Brésil 2005-2006 Un an après le scandale du « mensalão » Les années passent et ne se ressemblent pas pour le président Luis Inacio « Lula » da Silva (au pouvoir depuis 2003).

Après avoir commencé l'année 2005 dans un climat d'embellie économique et avec une cote de popularité élevée, celui-ci a dû affronter une crise politique sans précédent depuis le scandale qui avait entraîné la destitution du président Fernando Collor de Mello en 1992.

À partir du mois de mai, une série de révélations a alimenté l'actualité sans discontinuer pour devenir le scandale du « mensalão », du nom de l'enveloppe mensuelle que recevaient des parlementaires pour soutenir le gouvernement au Congrès.

La formation du président, le Parti des travailleurs (PT), en a été particulièrement affectée.

En juin 2005, José Dirceu, qui occupait depuis l'élection de Lula le poste de chef de la Maison civile (équivalent à celui de Premier ministre), a dû démissionner.

Les malheurs de cet homme lige du président ne faisaient que commencer.

Après un long processus parlementaire, les députés ont voté la cassation de son mandat de député, le 1er décembre.

Depuis son déclenchement, le scandale a atteint, à des degrés divers, les principales formations politiques, et près d'une vingtaine de parlementaires de tous horizons ont perdu leur mandat ou risqué de le perdre.

Le PT était néanmoins la principale victime de cette crise. Son président, son secrétaire général et son trésorier ont dû renoncer à leurs fonctions en 2005.

En mars 2006, ce fut au tour du ministre de l'Économie, Antonio Palocci, mis en cause dans plusieurs affaires, de quitter son poste. Beaucoup de militants du parti, et parmi eux certaines de ses figures historiques, l'ont quitté, déçus des compromissions de l'équipe gouvernementale. L'image d'entrepreneur moral sur lequel le PT avait construit sa réputation a été passablement écornée par les révélations sur son mode de financement et sa gestion de la chose publique.

Lula lui-même n'en est pas sorti indemne.

Si sa participation à ce système occulte n'a jamais pu être établie et si ses opposants ont renoncé à la procédure d'empêchement un temps envisagée, sa crédibilité était entachée.

Sa popularité a chuté dans l'opinion et sa capacité à peser sur la politique du pays a diminué.

Toutefois, l'élection de Tarso Genro, l'ancien maire de Porto Alegre, à la présidence du PT semblait avoir permis au président de limiter les dégâts et de reprendre en main la formation dont il est issu. Bilan économique en demi-teinte La crise politique n'a pas pesé sur l'économie, comme cela avait été le cas en d'autres périodes de turbulence politique.

Les marchés financiers ont certes connu des soubresauts à chaque épisode du scandale, mais, sur le fond, le scandale a fait apparaître une déconnexion des sphères politique et économique. Beaucoup d'analystes y ont vu un signe évident de la stabilisation de l'économie brésilienne.

Le gouvernement a d'ailleurs annoncé, au mois de mars 2005, qu'il se passerait à l'avenir d'accords avec le FMI et a remboursé avant terme certaines sommes dues.

L'afflux de devises est à l'origine de ce choix.

En 2005, le Brésil a affiché un excédent historique de sa balance commerciale pour la troisième année consécutive : le solde des échanges a atteint la somme de 40,73 milliards de dollars.

Signe de la compétitivité croissante de l'industrie, les produits manufacturés représentaient désormais 55 % des exportations brésiliennes, le reste relevant de l'extraction minière et de l'agriculture (et, notamment, des productions de l'« agrobusiness »).

Tombé très bas en 2004, le real a également connu une valorisation graduelle, aboutissant, à partir de novembre 2005, à une relative stabilisation autour de 2,6 reals pour un euro. Quant à l'inflation, elle restait sous contrôle (6,9 % en 2005). Le bilan économique de l'année apparaissait pourtant en demi-teinte.

La croissance économique a été moins forte que prévue (2,3 % en 2005 au lieu des 3,5 % annoncés et des 5,2 % enregistrés en 2004).

Selon les données des premiers mois de l'année, elle s'annonçait limitée pour 2006, toujours en dessous de celle des grands pays d'Amérique latine.

Avec des taux d'intérêt réels volatils et parmi les plus élevés du monde (de l'ordre de 13 % en moyenne pour 2005), l'investissement restait difficile, et la consommation a fléchi.

La vulnérabilité extérieure de l'économie brésilienne demeure importante.

La dette interne est toujours un fardeau et des variations fortes du taux de change n'étaient pas à exclure.

De plus, le Brésil est loin d'avoir achevé son insertion dans une économie globalisée : il n'est toujours pas parvenu à gagner suffisamment de parts de marché dans les pays du Nord et certains secteurs de son industrie se trouvent exposés à la concurrence croissante des produits chinois, notamment dans le domaine de la fabrication de chaussures. Veille d'élections générales Au mois d'octobre 2006, les Brésiliens étaient appelés à élire le président de la République,.... »

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