Bulgarie 1988-1989 Malgré des rumeurs sur un possible départ, Todor Jivkov, soixante-dix-sept ans, le doyen des dirigeants socialistes, en place...
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Bulgarie 1988-1989
Malgré des rumeurs sur un possible départ, Todor Jivkov, soixante-dix-sept ans,
le doyen des dirigeants socialistes, en place depuis 1954, a gardé les rênes du
pouvoir bien en mains.
Rallié verbalement à la glasnost et à la perestroïka, le
"numéro un" bulgare a par ailleurs mis en avant les "conditions spécifiques" de
son pays pour limiter les réformes au strict minimum.
Sur le plan politique, l'année a été marquée par un raidissement face à la
montée du courant réformiste au sein du Parti et l'émergence d'une opposition
intellectuelle.
Lors du plenum des 19 et 20 juillet 1988, les deux dirigeants
tenants du réformisme, Tchudomir Alexandrov, successeur potentiel de Todor
Jivkov, et Stoyan Mikhaïlov, responsable de l'idéologie, ont été évincés de la
direction du PCB (Parti communiste bulgare).
La glasnost, amorcée en 1987, a connu un coup d'arrêt au printemps 1988 à la
suite d'une série d'articles parue dans le quotidien des syndicats Trud sur une
affaire de corruption impliquant des fonctionnaires locaux.
Début 1989, les
journaux ont lancé une violente offensive contre les dissidents, les
intellectuels contestataires et les radios occidentales, accusés de mener "une
campagne antibulgare sans précédent".
Le régime semble quelque peu déstabilisé par l'amorce de contestation
intérieure.
Plusieurs mouvements indépendants sont apparus en 1988 dans le
sillage des changements engagés à l'Est, dont trois au moins inquiètent le
pouvoir: le Club de discussion pour le soutien de la glasnost et de la
perestroïka qui, créé....
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