Bulgarie 1992-1993 La Bulgarie a été secouée durant près de six mois par une crise gouvernementale qui ne s'est dénouée...
Extrait du document
«
Bulgarie 1992-1993
La Bulgarie a été secouée durant près de six mois par une crise gouvernementale
qui ne s'est dénouée qu'en décembre 1992 avec la nomination à la tête d'un
"gouvernement d'experts", de Liouben Berov (soixante-sept ans), jusqu'alors
conseiller de la Présidence pour les questions agricoles, et la promesse
d'élections anticipées.
Les revers essuyés au Parlement par le précédent Premier
ministre, Filip Dimitrov, ont eu plusieurs causes.
Ils ont été le résultat de la
profonde mésentente existant entre un chef de l'État déterminé à mener une
politique de consensus en raison du poids encore très important du Parti
socialiste bulgare (ex-communiste, 106 sièges aux élections d'octobre 1990
contre 110 pour l'Union des forces Démocratiques - UFD) et un chef de
gouvernement hostile à tout compromis.
A cela, il fallait ajouter le
mécontentement du Mouvement des droits et libertés, porte-parole de la minorité
turque et parti politique clé de la coalition gouvernementale d'alors, notamment
lié aux difficultés rencontrées par ses électeurs pour la restitution des terres
qu'ils avaient abandonnées en fuyant en Turquie (campagne de bulgarisation
forcée de 1984-1989).
Enfin, les divisions au sein même de l'UFD ont abouti au
départ d'un certain nombre de ses membres, déterminés à constituer une
"quatrième force" au sein du Parlement.
Cette crise politique a rejailli sur la dynamique de la transition économique,
déjà très contrariée par le problème du poids de l'endettement extérieur.
Si une
solution concernant cette dette a enfin été trouvée en décembre 1992 au sein du
Club de Paris, les négociations au sein de celui de Londres n'avaient toujours
pas abouti à la mi-1993.
Le produit intérieur brut a chuté de 13%....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓