Burkina Faso 1997-1998 Après la révision constitutionnelle du 27 janvier 1997 qui a supprimé la limitation des mandats présidentiels, le...
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Burkina Faso 1997-1998
Après la révision constitutionnelle du 27 janvier 1997 qui a supprimé la
limitation des mandats présidentiels, le chef de l'État Blaise Compaoré a pu
s'engager sereinement dans la campagne des législatives, d'autant qu'il
contrôlait la Commission nationale d'organisation des élections (CNOE) à la
neutralité contestée.
Fort de sa position et des moyens qu'il a pu engager à cet
effet, son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), qui était
le seul à présenter des candidats dans les 45 provinces du pays, a remporté haut
la main les élections du 11 mai 1997.
Malgré les protestations de l'opposition
et des observateurs contestant la validité des listes électorales et des cartes
d'électeurs, il s'est octroyé 101 des 111 sièges de l'Assemblée.
L'opposition, à
travers le Parti pour la démocratie et le progrès (PDP) de Joseph Ki Zerbo,
membre de l'Internationale socialiste, et le Rassemblement démocratique africain
(RDA) de Gérard Kango Ouédraogo, a dû se contenter de 8 sièges.
Cependant, la
fusion, le 29 mai 1998, de l'Alliance pour la démocratie et la fédération (ADF)
de Hermann Yaméogo, de la mouvance présidentielle, avec le RDA a permis de
renforcer de deux sièges une opposition qui ne pouvait toutefois encore
concurrencer sérieusement le pouvoir en place.
Le nouveau gouvernement de Désiré Kadré Ouédraogo, formé le 10 juin 1997, s'est
en grande partie succédé à lui-même, si l'on excepte le départ de H.
Yaméogo, et
l'arrivée d'Arsène Bognessan Yé, qui a laissé la présidence de l'Assemblée
nationale à Maurice....
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