C O RN E I L L E LE CID L LES INFLUENCES Le Cid, comme A11dromaque, comme la Nouvelle...
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C O RN E I L L E
LE CID
L
LES INFLUENCES
Le Cid, comme A11dromaque, comme la Nouvelle Héloïse,
comme les Méditations, a été vraiment, pour les contemporains,
une révélation.
Pourtant tout n'y était pas neuf ; il faut préciser
d'abord ce que la pièce emprunte et ce qu'elle renouvelle.
La tradition dramatique vers 1636.
Comme les pièces
contem po r
aines, elle est toute pénétrée de romanesque.
Sans
doute H
ardy et quelques autres ont ébauché des tragédies qui
posent des problèmes de psychologie, mais cette psychologie
n'intéresse que si elle met de ugrandes âmes » aux prises avec
mille aventures surprenantes.
Le romanesque emplit d'ailleurs
la vie de ces grands seigneurs et de ces grandes dames qui
s'ennuient et qui courent obstinément les aventures de la guerre
et de l'amour.
Bussy ramasse le gant de sa dame dans la cage
d'un lion.
Toiras, de Lu:y-nes, pour la gloire de la leur, montent
à l'assaut sans casque et sans cuirasse.
M.
d'Oradour force la
maison de Mlle Ferrier et l'enlève en carrosse.
Mme de Mont
ravel défend son château contre son frère, M.
de Créqui.
Les
fêtes copient les fantaisies somptueuses de l'Astrée.
On se
costume en nymphes ou en ber
gers ; on machine dans ses
jardins des grottes, des labyrinthes, des cabanes de magicien.
Les romans (l'Ariane de Desmarets, le Polexandre de Gomber
ville), le théâtre et la vie semblent sans cesse se mêler.
En 1635,
Rotrou fait jouer sa tragi-comédie de l'bmocetzte infidélité.
Toute l'action dépend d'un « charme », d'une bague magique
qu'Hermance, abandonnée par Félismond, a obtenue d'une
magicienne.
Par la puissance du charme, Félismond déteste
Parthénice qu'il vient d'épouser et la condamne à mourir.
Elle
-
n'est sauvée que par la pitié d'Évandre qui la cache dans un
château.
Là, elle repousse et tue à cou ps de pistolet un ancien
lle y demeure jusqu'au
amant qui a découvert sa retraite ; e
jour où la magicienne révèle le charme qu'on arrache à Her
mance pour rendre Parthénice à Félismond.
A travers tout ce r
omane
s
que ·et ces incohérences circulent
des sentiments héroïques et d éjà cornéliens.
Les âmes, quand
elles ne sont pas toutes conventionnelles, y sont forcenées.
Les
sentiments de l'honneur ou de l'amour les emplissent tout
entières.
La Sidonie de l'Agésilas de Colchos de Rotrou promet
sa fille à qui tuera l'amant qui l'a abandonnée et que d'ailleurs
elle aime toujours.
Comme Chimène elle venge sa « gloire »
sur son amour :
Je demande
sa
mort et désire sa vie...
et les amants de son Heureuse constance
mourir sans regret, puisqu'ils s'aiment :
(1635)
sont prêts à
La mort nous guérira des m;�.ux que vous nous faitos.
fantaisies se traduisaient dans le décor, comme dans la
conduite de l'action.
Il y avait, dans l'Innocente infidélité, un
temple, un monolo�ue au haut d'une tour, une bataille, le
temple tendu de no1r, un tombeau .
Il y a, dans une pièce de
Rampale, un palais, un antre de magicien, un parc, une lune
«qui marche » et des chants de rossignol.
Ces
-
!.
Tous ces o îlts
es
le Ci .
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comédies ne sont que des fantaisies divertissantes.
Les tragi
comédies et sa tragédie de Médée ne sont pas....
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