Cambodge (1989-1990) En 1990, après un début de saison des pluies difficile, le gouvernement de Phnom Penh du Premier ministre...
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Cambodge (1989-1990)
En 1990, après un début de saison des pluies difficile, le gouvernement de Phnom
Penh du Premier ministre Hun Sen a trouvé en la personne du secrétaire d'État
américain James Baker un allié inattendu.
Ce dernier a annoncé depuis Paris, le
18 juillet, à l'issue d'un entretien avec son homologue soviétique Édouard
Chevardnadze, un changement spectaculaire de Washington dans le conflit
cambodgien.
Les États-Unis ont en effet décidé de ne plus voter en faveur du
gouvernement de coalition présidé par le prince Norodom Sihanouk pour
l'occupation du siège du Cambodge à l'ONU en raison de la présence des partisans
de Pol Pot au sein de cette coalition.
Ce revirement diplomatique s'explique par les menaces réelles d'un retour des
Khmers rouges au pouvoir par les armes et par les réactions de l'opinion
publique américaine, déconcertée par la politique d'alliance trouble de
Washington avec les responsables de la mort d'un million de Khmers entre 1975 et
1979.
Cette décision américaine était la réponse que souhaitait Hun Sen à sa
politique d'ouverture vers le monde occidental engagée au printemps 1989.
Six mois plus tôt, la tourmente qui balayait les régimes communistes de l'Europe
de l'Est avait rendu caducs les accords de coopération entre le Cambodge devenu la République du Cambodge - et un CAEM (Conseil d'assistance économique
mutuelle, ou COMECON) désormais moribond.
Depuis 1980, le gouvernement de Phnom Penh bénéficiait d'une manne de l'URSS et
du CAEM évaluée à un milliard, fourni à 86% par Moscou, alors que les
Occidentaux imposaient aux nouvelles autorités cambodgiennes,....
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