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« cD8E(pouaLV ii811 xpiia8' op.LAI.CIL ICŒICŒL Les mauvaises fréquentations détruisent les bonnes habitudes Ce vers était déjà extrêmement célèbre dans l' Antiquité, et était généralement attribué à Ménandre (fr.

165 K.-A.

; cf.

aussi Monostiques, 808 J.), même si d'autres auteurs l'attribuaient à Euripide (cf.

en particulier Socrate de Constantinople, Historia Ecclesiastica, 3, 16, 26; pour d'autres attestations, cf.

R.

Kannicht, Tragicorum Graecorum Fragmenta, 5.2, Gottingen, 2004, 990) - peut-être sur la base d'un fragment de papyrus (fr.

1024,4 K.) mais d'autres fragments d'Euripide reprennent la même idée : cf.

notamment le 609, qui conseille de rechercher des gens de bonne compagnie, ou le 812 K.

Les reprises sont innombrables et les plus intéressantes se trouvent chez les auteurs chrétiens, notamment dans la Première épitre aux Corinthiens de saint Paul ( 15, 33 ), que la Vulgate traduit par Corrumpunt mores bonos colloquia ma/a.

Cette version devint en effet célèbre et fut citée en tant qu'énoncé gnomique par les premiers Pères de l'Eglise, notamment par saint Augustin (De disciplina Christiana, 9, 9 ; Contra Faustum Manichaeum, 21, 9 ; De correptione et gratia, l 5, 48) et par saint Jérôme (Ep., 22, 29 ; 130, 18 ; en 70, 2, elle sert d'exemple de traduction du grec au latin) ; elle fut répertoriée dans les Libri Proverbiorum ( cf.

Pseudo-Bède, PL 90, 1093d) et Pierre Abélard ( Theologia Scholarium, 2,2) l'attribua à Ménandre.

Pour la Patristique grecque, rappelons une fo1111ole de Basile (Enarratio in prophetam lsaiam, PG 15, 296), qui associe les mauvaises fréquentations non pas, comme saint Paul, à un coupable hédonisme, mais aux discours trompeurs des sophistes, c'est-à-dire à un point central de la polémique que Basile avait engagée contre la sagesse païenne, et on trouve le même rapprochement chez Romanos le Mélode (57, 13).

En ce qui concerne la traduction latine du passage de saint Paul et de la fot 111ulation adoptée par Tertullien (Ad uxorem, 2, 3, 3 [PL 1, 1293b] Bonos corrompunt mores confabulationes ma/ae; cf.

aussi l, 8 [PL l, 1288a]) et par saint Jérôme (cf.

aussi Ep., 52, S ; Commentaria in Jsaiam, PL 24, 479a; in Naum, PL 25, 1257a; in Matthaeum, Pl 26, 48d; in Epistulam ad Galatas, Pl 26, 389d : Corrumpunt mores bonos confabulationes pessimae), il faut noter que oµLÀtaL ne prend pas ici le sens générique de > mais.... »

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