Ce qu'il faut comprendre □ Il faut éviter les fausses antithèses. Il serait tentant ici d'opposer les situations où le...
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Ce qu'il faut comprendre
□
Il faut éviter les fausses antithèses.
Il serait tentant ici d'opposer
les situations où le désir est satisfait, qui produisent le plaisir, aux situa
tions de frustration, qui produisent la souffrance.
Mais procéder ainsi,
c'est passer à côté du sujet, et sans doute se condamner à ne dire que des
platitudes.
Cette opposition ne constitue absolument pas une probléma
tique; dans la «thèse» comme dans l'« antithèse», on en reste à cette
évidence qui est qu'on ne fait pas toujours ce que l'on a envie de faire.
La « démonstration» de cette évidence ne mérite certainement pas plus
que quelques lignes.
□ Il faut donc s'interroger sur ce qui rapproche le désir en lui
même - indépendamment de ses promesses de réalisation - de la souf
france.
Or, nous rencontrons là une véritable opposition entre ce que la
définition même du désir comme manque implique et la réalité vécue.
Le désir apparaît beaucoup plus comme une force que comme une
faiblesse, et la joie de désirer surpasse de beaucoup le « bonheur» de ne
plus rien souhaiter.
Comment un manque peut-il être joyeux et plein de
vie ? Est-ce parce que le désir engendre l'illusion que nous voyons les
choses ainsi, ou bien faut-il reconsidérer l'idée première selon laquelle le
désir n'est que la trace d'un manque?
□ Nous nous trouvons donc face à un sujet qui fait référence à un
vrai débat.
La sagesse traditionnelle associe l'art de vivre à la domina
tion sur soi-même et sur ses désirs.
La morale traditionnelle, également,
voit dans le désir la véritable motivation qui pousse à mal agir, donc le
principal adversaire de la bonne volonté.
L'éducation traditionnelle,
enfin, enseigne aux enfants à renoncer à leurs caprices, et l'obéissance
que l'on exige d'eux a pour fonction de leur apprendre à vaincre leurs
désirs.
Tout cela, nous avons pris l'habitude de le contester, et il n'est
même plus rare que chacun soit invité à être à l'écoute de ses propres
désirs pour favoriser son épanouissement.
Le sujet doit être l'occasion
d'entrer dans ce débat.
Une référence utile
Un tel sujet, normalement, offre le choix de ses références.
Quel
auteur n'a pas R_arlé du désir? Mais si l'on a bien compris que ce qui
pose problème c'est que le désir soit condamné par....
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