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Cenittres étir:auillge1rs g1ro1L11pe Juin 2000 s Il se levait la nuit pour aller consoler la petite fille quand elle pleu­...

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« Cenittres étir:auillge1rs g1ro1L11pe Juin 2000 s Il se levait la nuit pour aller consoler la petite fille quand elle pleu­ rait.

Mais c'est lui qui se rendormait près du berceau, et le nourris­ son, délaissé, sanglotait de plus belle; Il la changeait aussi quelquefois, mais dans sa distraction remettait la couche sale sur les fesses du bébé sans comprendre pourquoi celui-ci continuait à geindre.

Il préparait son biberon, mais le lait était brûlant, la tétine bouchée, le couvercle mal vissé, et le liquide se répandait sur Juliette. P.

BRUCKNER, La Boîte à bisous. Questions - Rédaction s 10 1s 20 zs 30 35 Comme Juliette dépérissait de jour en jour, ses parents allèrent consul­ ter un spécialiste.

Après mfire réflexion, le médecin, un gastro-enté­ rologue, prit Philippe 1 à part et lui conseilla très sérieusement d'acquérir, auprès d'un de ses amis antiquaires, une boîte à bisous. C'est un remède de bonne femme, une vieille médication, mais qui vaut nos procédés les plus modernes.

Votre fille n'a pas seulement besoin de soins: elle a besoin d'être couverte en permanence de bai­ sers comme d'une enveloppe protectrice.

Faites vite, car je ne réponds plus de rien. Fort de cette recommandation, le père partit donc en quête de cette fameuse boîte.

Le marchand se trouvait près des docks, dans une bou­ tique sombre, encombrée de vieux meubles, de chaises à bascule, de vases chinois, d'assiettes ébréchées extrêmement coûteuses, de ser­ vices à thé. - Monsieur a un enfant? lui demanda le marchand. - Oui. - Et monsieur voudrait lui manifester son affection? - C'est cela! - Et monsieur ne sait pas comment s'y prendre? - Oui... - Eh bien, j'ai là tout ce qu'il vous faut.

Finies les corvées de câlins, de tendresse, l'obligation pénible de poser ses lèvres sur des joues ou sur d'autres lèvres.

Dès que bébé réclame de l'attention, hop! un bisou sur le nez.

Vous calculez l'angle, et le baiser tombe exactement où vous le souhaitez, à quelques millimètres près.

Pareillement avec votre femme.

Si elle vous demande: Tu m'aimes? plus besoin de vous déranger ni même de répondre: vous appuyez sur le bouton, le bai­ ser est aussitôt livré. La boîte en question était un petit coffre ventru, très lourd, en porcelaine bleue avec un mécanisme à ressort fragile, qui, d'une pres­ sion, libérait les bisous un par un. - Cette boîte, continua le marchand, peut produire toutes sortes de bisous, des secs et des hunùdes, des ventouses et des furtifs, des sucrés et des salés, des sonores et des discrets, des collants ou des légers comme une plume.

Dans tous les cas, ce sont des bisous très anciens qui ont fait leur preuve, qui ont mûri en cave, qui ont soigné et consolé des centaines de gens.

Une fois que le bisou a agi, vous 40 so appuyez une deuxième fois sur ce bouton et il revient tranquillement dans sa boîte, fût-il à des kilomètres de distance.

Les bisous ont un flair unique pour sentir leurs congénères, ce sont de petites choses très fidèles qui n'aiment vivre qu'en groupe.

Ne me demandez pas la nature du procédé, c'est un secret vieux de plusieurs siècles.

Cela vous fera x milliers de francs. C'était une somme énorme, plusieurs fois le salaire mensuel de papa, mais il paya.

La santé de sa fille était en jeu.

Effectivement, le coffret fit presque des miracles dans les premières semaines.

Papa réglait l'angle d'attaque et la boîte bombardait la petite de bisous, comme ces machines sur les courts de tennis qui envoient des balles l'une après l'autre.

Juliette était ravie et retrouva un peu d'appétit. P. BRUCKNER, La Boîte à bisous. 1.

Philippe est le père.... »

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