Centrafrique 1995-1996 Le gouvernement de Gabriel Koyambounou, mis en place en avril 1995 à la suite d'un conflit interne au...
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Centrafrique 1995-1996
Le gouvernement de Gabriel Koyambounou, mis en place en avril 1995 à la suite d'un conflit interne au
sein du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC, au pouvoir), a eu bien des difficultés
à sortir l'administration de son inertie et à commencer les réformes élaborées avec les bailleurs de fonds.
Bien qu'il ait lui-même fait beaucoup de publicité autour de la création d'une cellule de lutte contre la
corruption, il a semblé que le chef de l'État ne souhaitait pas prendre le risque de promouvoir aux plus
hauts postes des personnalités compétentes susceptibles de le concurrencer politiquement.
Si la "démocratisation" du régime a assoupli la répression politique, différents événements avaient
témoigné durant l'année 1995 de la fragilité du changement de style de gouvernement, comme la
condamnation à une peine de prison pour un journaliste accusé d'offense au chef de l'État.
Le climat
social a été secoué par des manifestations, des grèves et surtout des mutineries de soldats réclamant
leurs salaires, en avril puis en mai 1996.
La seconde de ces mutinerie s'est accompagnée d'émeutes et de
destructions tandis que la situation tournait à l'insurrection à Bangui.
Le président Ange-Félix Patassé n'a
pu se maintenir au pouvoir que grâce à une intervention de l'armée française qui a non seulement
procédé à l'évacuation des expatriés, mais s'est aussi chargée de réduire la mutinerie.
Cette opération a
été facilitée par la présence dans le pays de deux bases militaires françaises, dont l'une est située dans la
capitale.
La médiation entre le pouvoir et les mutins a été assurée par un général français.
La proposition
du président Patassé de constituer un gouvernement d'union nationale autour du nouveau Premier
ministre Paul....
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