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Centres étrangers groupe 4 Juin 2000 .@ Dictée 5 Le cinquième, le dernier des soldats aux bras liés dans le...

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« Centres étrangers groupe 4 Juin 2000 .@ Dictée 5 Le cinquième, le dernier des soldats aux bras liés dans le dos, celui-là était un Bleuet.

Il lui manquait cinq mois pour avoir vingt ans.

Il avait pourtant vécu plus de jours au front que le polichinelle trébuchant et pitoyable qui marchait devant lui et il avait souffert encore davantage de la peur.

Il avait peur de la guerre et de la mort, comme presque tout le monde, mais peur aussi de la mine qui éclate et engloutit une escouade, peur de l'abri inondé qui te noie, de la terre qui t'enterre [...], peur des rêves où tu finis toujours éventré au fond d'un entonnoir. Sébastien ]APRISOT, Un long dimanche de fiançailles. @ Qu-estions ...

Rédaction _/ 5 10 15 56 Je suis né dans une petite ville de l'ancienne Souabe1, chez le greffier 2 au tribunal, un jour de soleil et de Pentecôte.

Ma venue au monde fut accompagnée de quelques signes étranges qu'il est bon de raconter.

Toute la famille étant réunie autour du lit de l'accouchée, mon oncle, l'inspecteur aux douanes, me prit délicatement entre sès doigts et m'apporta près de la fenêtre pour me contempler à son aise; mais la pesanteur de mon petit être le surprit à ce point que le bonhomme effrayé me lâcha et que je m'en allai tomber lourdement sur le carreau, la tête la première.

On me crut mort sur le coup, et vous pensez les cris qu'on poussa; le crâne d'un nouveau-né est quelque chose de si débile, le tissu en est si frêle, la pelure si délicate ; une aile de papillon glissant là-dessus peut causer les plus grands ravages ! ô surprise ! la ténuité 3 de mon crâne se ressentit à peine de cette terrible secousse, et ma tête, en touchant le sol, rendit un son métallique et connu de tous'qui fit dresser vingt oreilles à la fois.

On m'entoure, on me relève, on me palpe, et grande fut la stupeur, quand le docteur déclara que j'avais le sommet de la tête et la cervelle en or, à preuve 20 2s 30 35 un fragment qui s'en était détaché dans ma chute, et qu'on reconnut être un morceau d'or très pur et très fin. « Singulier enfant l dit Monsieur le docteur en hochant la tête. - Destiné à de grandes choses ! ajouta mon père hors de lui. - Et qui doit valoir beaucoup d'argent», fit judicieusement observer mon oncle. Avant de se séparer, on se promit le plus grand secret sur l'aventure: ce fut là la première pensée de ma mère, qui craignait que ma valeur une fois connue ne vint à tenter la cupidité 4 de méchantes gens. ]'étais, du reste, un enfant comme les autres, mangeant ou plutôt buvant bien, avec cela très précoce et porteur d'allures drôlettes à dérider le front le plus sévère.

Crainte d'accident, ma mère voulut me nourrir eJle-même ! Je grandis donc dans notre vieille maison de la rue des Tanneurs, ne mettant presque jamais le nez dehors, toujours caressé, choyé,.... »

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