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Certains auteurs traitent les sujets les plus graves ou les plus douloureux sur le mode comique. Leur donnez-vous raison? Ce...

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« Certains auteurs traitent les sujets les plus graves ou les plus douloureux sur le mode comique.

Leur donnez-vous raison? Ce sujet met en valeur les implications du genre comique : se demander si ce genre est adapté à un sujet grave, c'est se demander jusqu'où le comique est superficiel, et s'il peut avoir des dimensions plus profondes, au point de traiter des sujets...

tragiques. On se demandera donc quelle incidence a le genre comique et le rire qu'il fait naître sur la sensation de "douleur" produite par l'évocation d'un évènement grave; quelle pertinence il y a à employer le comique, et ses limites possibles; et enfin, de quelle manière le comique peut se révéler "grave". I.

La vertu thérapeutique du comique Dans Psychocritique du genre comique, Charles Mauron évoque l'interprétation freudienne du comique : le rire naît d'une disproportion entre deux situations : d'une part un danger (de toute nature) qui se profile, et d'autre part la disparition de ce danger.

Le rire naît alors d'une libération de la crainte, face à un danger évité de justesse (c'est le "rire nerveux" qui surgit dans des situations stressantes ou angoissantes).

Chez l'adulte l'énergie mobilisée par la crainte, ou simplement par l'exigence sociale d'avoir d'un comportement "normal" se dissipe et s'évacue dans le rire, mettant ainsi momentanément entre parenthèse ces exigences et ces pressions. Le rire présente alors une vertu thérapeutique : il signifie la victoire du sujet sur des angoisses inconscientes et refoulées.

Il permet au sujet de mieux gérer ses émotions.

Le rire s'inscrit en effet dans un processus d'économie des affects : d'une part, accumulation d'énergie psychique, destinée à faire face à une situation stressante; d'autre part, décharge soudaine de ce surplus d'énergie dans le rire. II.

N'est-il pas dangereux de croire qu'on peut rire de tout? Le rire violemment subversif, en traitant sur un mode ironique de sujets graves, ébranle les fondements et les valeurs de la société.

Dans Voyage au bout de la nuit, Céline, par la bouche du héros Ferdinand, traite le thème de la Première guerre mondiale en utilisant l'humour noir ; il traite la guerre de "vache" et le héros se dit "dépucelé", exprimant par la sa désillusion sur la nature humaine.

Ce sont les valeurs patriotiques et nationalistes, très importantes au moment de la parution du livre, qui sont ébranlées. La question éthique du respect d'autrui : dans Le Rire, Bergson oppose la réaction qui, devant un spectacle désagréable, fait naître les pleurs à celle qui fait naître le rire.

Dans le premier cas, la personne qui pleure témoigne de sa compassion envers l'autre,.... »

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