C'est en novembre 1982 que Paul Biya a succédé à Ahmadou Ahidjo à la tête de l'État camerounais. Dans tous...
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C'est en novembre 1982 que Paul Biya a succédé à Ahmadou Ahidjo à la tête de l'État camerounais.
Dans
tous les milieux - aussi bien parmi les opposants camerounais que dans les milieux financiers d'Occident , on s'attendait à une libéralisation du régime, à une démocratisation de la vie politique, d'autant que le
30 décembre 1983, M.
Biya déclarait que désormais toutes les élections (municipales, législatives et
présidentielles) seraient libres dans le pays.
Mais bien vite on s'est rendu compte que Biya n'était porteur d'aucune espérance nouvelle, et qu'il
appliquait les vieilles recettes de la plupart des chefs d'État africains.
Candidat unique aux élections
présidentielles du 14 janvier 1984, il a été élu avec 99,84% des suffrages exprimés.
Auparavant, la
découverte de ce qu'on a appelé le "complot du 22 août 1983" lui avait donné l'occasion de frapper les
partisans de son prédécesseur: Ahmadou Ahidjo et ses aides de camp (Ibrahim Oumarou, Salatou
Adamou) étaient condamnés à mort.
En mars 1984, les peines capitales étaient commuées en détention à
perpétuité ; mais le malaise suscité par cette affaire allait bientôt se transformer en tragédie.
Le 6 avril 1984 au matin en effet, une fraction de la garde présidentielle entrait en rébellion.
Le gros de
l'armée est resté fidèle au président Biya.
Les combats ont duré jusqu'au 10 avril et se sont soldés par la
défaite des mutins (environ 2 000 hommes).
La police a ensuite procédé officiellement à 1 205
interpellations ; 51 personnes ont été condamnées à mort, 205 à des peines d'emprisonnement...
Le congrès du parti qui s'est tenu à Bamenda du 21 au 24 mars 1985 n'a rien....
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