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Ceux qui, au Pérou, attribuent au président Alan García l'entière responsabilité des excès de la répression dans les Andes et...

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« Ceux qui, au Pérou, attribuent au président Alan García l'entière responsabilité des excès de la répression dans les Andes et du massacre de près de trois cents militants du mouvement de guérilla Sentier lumineux dans les prisons de Lima, le 18 juin 1986, ont pu mesurer, en avril 1987, les difficultés qu'éprouve son gouvernement à contrôler l'armée.

En effet, lorsque le pouvoir exécutif a décidé, le 1er avril, de remplacer les représentants des trois armes qui siègent au Conseil des ministres par un ministre de la Défense, dix-neuf généraux de division en position de réserve se sont prononcés contre cette initiative et le commandant en chef de la force aérienne, le général Abram Cavallerino, a tenté de créer un mouvement d'insubordination à l'intérieur des forces armées.

Cette attitude a été renforcée par la multiplication des attentats personnalisés de Sentier lumineux contre des membres de l'institution, dont le plus audacieux a été l'assassinat de huit personnes à l'intérieur d'un club militaire de Lima, au mois de mars 1987. Le développement de la guérilla rurale dans de nouveaux départements comme ceux de Puno et de Cuzco, les actions urbaines du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA) et du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), qui s'appuient sur la masse des jeunes chômeurs et des intellectuels sous-employés, imposent au gouvernement une course de vitesse pour résoudre la crise avant que la situation ne devienne incontrôlable.

La "nouvelle politique" appliquée par le président García a certes produit des effets positifs en 1986: l'inflation a été ramenée à 70%, la croissance économique a été de 8% et les revenus les plus faibles ont légèrement augmenté.

Mais, parallèlement, la chute des prix du pétrole et des principaux minerais dont le Pérou est exportateur a provoqué un manque à gagner de 500 millions de dollars et un déficit de la balance commerciale.

Par ailleurs, en ce qui concerne le paiement de la dette, le président García a prolongé, en principe jusqu'en juillet 1987, la.... »

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