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CHAPITRE Il iilii'ifül 1 ' . · , , . 1 . : Fabrice doit poursuivre ses études de latln;...

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« CHAPITRE Il iilii'ifül 1 ' . · , , . 1 . : Fabrice doit poursuivre ses études de latln; la haine du marquis pour les Lumières le porte à choisir pour cela l'abbé Blanès, curé de Grianta, «personnage d'une honnê­ teté et d'une vertu primitives», qui se soucie bien moins de latin que d'astrologie.

C'est même une passion qu'il accepte de partager, avec son jeune élève qui lui est tout dévoué et qui finit par acquérir, à son contact, une «confiance illimitée dans les signes»... 1814: la chute de Napoléon rend la vie au marquis.

Les Autrichiens à Milan lui offrent une place dans le gouverne­ ment.

Après quatorze années d'attente, il pavane avec insolence, mais est vite remercié.

De retour sur ses terres, ll·ne trouve à son amertume d'autre baume que les persécutlons dont sont victimes les partisans des Français, entre autres son beau-frère Pietranera qu'il exècre.

Tué en duel, ce dernier laisse une veuve fort courtisée mals réduite à l'indigence.

Le marquis, malgré son avarice, invite sa sœur à Grianta.

La beauté des lieux rend à la comtesse «son cœur de seize ans».

Sa présence enjouée et délicieuse dissipe l'ennui, fait oublier la tristesse sombre que le marquis et son fils aîné répandent autour d'eux. Le 7 mars 1815, !'Empereur débarque au Golfe Juan. Tandis que le sieur del Dongo offre Illico ses services à l'Autriche, Fabrice annonce à sa mère et à sa tante son intention de partir rejoindre Napoléon.

Un aigle dans le ciel lui a montré la route ...

Adieux émouvants; Fabrice gagne la Suisse, de là Paris, puis l'armée.

Il court se mêler impru- · demment aux bivouacs.

Les soldats regardent étonnés ce jeune bourgeois parlant mal le français, se disant partisan de l'Emperel:lr et marchand de baromètres.

Il est priis pour un espion et arrêté.

Sa jolie figure et son jeune âge atten­ drissent sa geôlière qui, après trente trois jours de prison, l'aide à s'évader, déguisé en hussard.

Libre, F abrice s'enquiert d'un cheval.

Le bruit du canon qui se fait entendre réjouit son cœur.

Il est à Waterloo ... COMMENTAIRE Le mythe de Napoléon Le mythe de Napoléon est actif dans la plupart des romans stendhaliens.

Vecteur d'énergie, il offre à la plupart des personnages un modèle historique qui cristallise les valeurs d'héroïsme, de jeunesse, .

de liberté, dont la campagne d'Italie offre l'image la plus pure.

Les adolescents des romans de Stendhal ont besoin de s'identifier à lui. Dès son plus jeune âge, Julien est •fou• à la vue de certains dragons du 6ème régiment qui reviennent d'Italie; il écoute avec transport les récits de campagne du vieux chirurgien-major.

Fabrice n'échappe pas à cette fascination juvénile : •Vous savez que j'avais dans mon bel appartement du palais Dugnani les estampes des batailles gagnées par Napoléon.

C'est en fisant les légendes de ces gravures que mon neveu a appris à lire• confie la Sanseverina.

Pour lui, comme pour Julien, l'aigle dans le ciel est le signe extérieur d'un rêve intime d'envol et d'élévation qui correspond au désir d'échapper à toutes les lourdeurs du siècle et à tous les prosaïsmes.

Il annonce le parcours héroîque du personnage.

Fabrice court à Waterloo, ce que ne peut faire Julien.

Chez lui, l'identification au modèle impose des efforts constants et épuisants.

C'est seulement à l'extrême fin du Rouge et le Noir que la relation à Napoléon se détend jusqu'à disparaître: dans la prison où il accède à sa vérité, Julien découvre le •charlatanisme• de l'empereur.

L'accomplissement de soi passe par le renoncement aux valeurs héroïques et d'abord par l'abandon du modèle, ce que Fabrice découvre dès la fin de la bataiOe de Waterloo.

À la différence de Julien, point n'est besoin pour lui de se ré-écrire d'après un être extérieur; il lui faut seulement apprendre à se lire. Le lac de Côme Il est significatif qu'entre les deux scènes historiques et les deux lieux qui leur sont liés (le Pont de Lodi et la bataille de Waterloo) la trame de ce roman.... »

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