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CHAPITRE XII l;hl§JIJ&l=I À Ferrare, le chirurgien appelé pour soigner les blessures de Fabrice parle d e rapport à la...

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« CHAPITRE XII l;hl§JIJ&l=I À Ferrare, le chirurgien appelé pour soigner les blessures de Fabrice parle d e rapport à la police.

Il faut décamper.

Le passeport d e Giletti ayant été brûlé, Ludovic et son pro­ tégé entrent à Bologne «comme des promeneurs.

» Tandis que Ludovic cherche un logement, Fabrice trouve refuge , dans l'immense église de St Petrone.

Il s'abandonne à la dévotion et remercie « Dieu avec effusion de la protection évidente dont il [est] entouré» depuis la mort du comédien. L'âme rassérénée et le corps en repos, il a le nouveau bonheur, au sortir de l'église, de rencontrer Pépé, le premier valet de chambre de sa tante, expédié à sa recherche, muni d'une panoplie de passeports parfaitement en règle. Fabrice le charge de courriers pour Parme.

La longue : réponse qu'il reçoit de l'archevêque Landriani permet à notre héros de mesurer l'étendue du scandale qu'il a provoqué.

Tout Parme le croit coupable du meurtre de Giletti, : du moins ses ennemis se chargent d'accréditer cette ver.

sion des faits: la marquise Raversi s'emploie à suborner tous les témoins; elle sait que la condamnation de Fabrice provoquera le départ instant9né de la duchesse, lequel : entraînera à son tour la démission du comte Mosca. COMMENTAIRE Stendhal et le problème religieux On sait l'anticléricalisme de Stendhal et sa haine contre la plupart des représentants de Dieu sur terre.

L'éducation bienveillante du bon grand-père Gagnon, adepte des Lumières et lecteur des philosophes, en a fait un fils spirituel du XVlll 8 siècle: l'ennemi, c'est le • partiprêtre•.

Sa haine est d'autant plus vive que cet anticléricalisme, bruyant et extérieur, a des racines très affectives.

À l'enterrement de sa mère, le prêtre, perçu symboliquement comme celui qui vient la lui enlever, aggrave son cas en prodiguant une bien piètre consolation : •Mon ami, ceci vient de Dieu• (Vie de Henry Brulard, chapitre 4). Associer Dieu à ce drame ne fut guère heureux: •je me suis mis à dire du mal de God•.

À cela s'ajoute le souvenir de la «tyrannie Raillane, précepteur sévère que lui impose son père: «M.

l'abbé Raillane fut dans toute l'étendue du mot un noir coquin (...) il était petit, maigre, très pincé, le teint vert, l'œil faux avec un sourire abominable» (idem, chapitre 6).

L'irreligion de Stendhal s'alimente donc de cet anticléricalisme originaire, cependant atténué par des figures de prêtres importantes et positives : Chélan et Pirard dans Le Rouge et le Noir, Blanès, et, d'une certaine manière, Landriani dans La Chartreuse de Parme. De Julien à Fabrice Dans les derniers chapitres du Rouge et le Noir, la question religieuse revient avec insistance et agite les pensées de Julien.

Sa relation à Dieu reste tendue: elle souffre d'une autre relation conflictuelle et maléfique, vécue comme destructrice du moi, celle avec son père dont la visite en prison l'amène encore à déplorer la sécheresse: «Voilà donc l'amour de Père!» C'est pourquoi il tient tant à dissocier le Dieu de la Bible et des.... »

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