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CHAPITRE XIV l;l#-11JMI Un peu plus d'un an s'est écoulé depuis la mort de Giletti... Le ministre de la justice...

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« CHAPITRE XIV l;l#-11JMI Un peu plus d'un an s'est écoulé depuis la mort de Giletti...

Le ministre de la justice Rassi s'apprête à présen­ ter au prince une sentence condamnant Fabrice.

Selon la marquise Raversi, le prince la signera.

Dès qu'elle a vent de cette nouvelle, la duchesse annonce son départ immédiat de Parme et demande audience au palais.

Le prince, qui se fait une joie de tenir enfin à sa merci cette «fière beauté» la fait attendre.

Mais la Sanseverina ne s'abaisse point: d'un ton souverain, elle signifie au prince le mépris qu'elle a pour sa justice compromise et infâme; elle quitte sa ville qui lui fait horreur; elle ne restera qu'à la condition que le prince s'engage par écrit à ne pas signer la sentence préparée contre Fabrice et à abandonner toute idée de poursuite.

Le prince, ulcéré, ne se résoud pas à perdre cette femme superbe: il cède.

Mais le comte Mosca, arrivé entre-temps, ménage (en bon courtisan) l'amour propre de son souve­ rain: le texte qu'il soumet à son approbation omet la seconde exigence de la duchesse.

Celle-ci, rentrée chez elle, écrit à Fabrice qui se cache à Bologne et lui raconte ce bel éclat.

Cependant, à l'insu du comte Mosca, le prince, qui a hâte de se venger, renouvelle l'ordre d'arrêter Fabrice et signe une condamnation de douze ans de prison. La marquise Raversi, exilée de Parme selon le vœu de la duchesse, fomente depuis sa retraite de Velleja, un complot qui perd notre héros: dans un billet imité de sa rivale, elle engage Fabrice à rentrer.

Il est immédiatement arrêté. COMMENTAIRE Un roman picaresque L'arrestation de Fabrice est comme une étape décisive dans l'économie générale de La Chartreuse de Parme parce qu'elle marque la fin du roman picaresque.

Routes, auberges, rencontres, Fabrice n'a cessé de courir, traversant frontières el obstacles et le passeport, dont le motif est récurrent, semble être jusqu'alors l'attribut essentiel.... »

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