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CHAPITRE XXV • .Clélia n'en croit pas ses yeux en apercevant Fabrice qui, de la fenêtre de sa cellule, la...

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« CHAPITRE XXV • .Clélia n'en croit pas ses yeux en apercevant Fabrice qui, de la fenêtre de sa cellule, la salue, pleurant de bonheur. Elle s'évanouit, puis se cache pour obéir à son vœu de ne , plus le revoir.

Cependant, elle apprend que Fabrice ne sortira pas vivant de la citadelle.

Des paroles ambiguës de son père, le silence total du côté du prisonnier lui font peni ser que l' irrémédiable a déjà été commis.

Hors d'ellei même, elle monte à la tour, bouscule ·les geôliers, arrive à Fabrice qui s'apprête à manger.

Un instant de plus il étaif trop tard.

«Aucune résistance» n'est opposé au prisonnier, ravi de serrer dans ses bras une femme dont la beauté est avivée par le danger et la passion.

Mais grand bruit dans le corridor de la prison: l'aide de camp du prince vient au secours de Fabrice.

Cette démarche inattend ue, notre héros la doit à la duchesse : en échange de cette libération n'a-t-elle pas juré au prince qu'elle lui sacrifierait son hon, neur de femme? Le souverain fait enquêter et découvre avec irritation que le poison n'était pas une rumeur.

Fabio .

Conti est aussitôt destitué et exilé jusqu'au mariage de sa i fille. Rassi est menacé; Fabrice, jugé et acquitté, devient , coadjuteur de l'archevêque Landriani avec future succes• sion.

Mais il reste insensible à sa nouvelle fortune et · cherche à revoir Clélia. COMMENTAIRE Une âme cornélienne Le chapitre '/XII sert à la mise en relief du personnage de Clélia, qui va prendre rang parmi les grandes amoureuses stendhaliennes, capables de toutes les folies et dépassements de soi-même.

Aux côtés de la piquante duchesse, Clélia pouvait passer pour une aimable jeune fille, douce, réservée, et un peu fade.

C'est que le monde où elle semble vivre comme en exil n'est fait que de petits événements, qui ne sauraient révéler son caractère.

Ses scrupules de bonne chrétienne, ses devoirs envers son père, ses bonnes manières sont d'abord une façon de donner le change, qui ne dit rien de la fermeté de sentiment dont elle est capable.

Elle s'avère ici une âme d'exception, dans la grande tradition cornélienne.

La référence à CorneiDe est utile pour comprendre le monde de Stendhal et Philippe Ber: thier a fqil justement remarquer qu'ils «habitent la même planète.• Corneille connote la virilité et renvoie au climat d'orgueil et d'exaltation aristocratiques du règne de.... »

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