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CHAPITRE XXVII
lai4-iwl&l=i
Le prince se rappelle au bon souvenir de la duchesse et fait extraordinaire - vient dans son palais lui proposer de
l'épouser.
La Sanseverina doit céder aux exigences amou
reuses du souverain et tenir sa fatale promesse.
Son sacri
fice accompli, elle quitte Parme définitivement.
Huit jours
après, elle épouse le comte Mosca venu la rejoindre: tous
deux partent s'installer à Naples.
Clélia torturée par le
remords et la passion vit cloîtrée dans son palais.
Fabrice
renseigne le comte sur le délabrement des aff aires
publiques depuis son départ du ministère.
Sur les conseils
de sa tante, il se met à prêcher avec un succès sans égal.
Toutes les femmes de la ville sont sous le charme.
Pourquoi
pas Clélia? se dit notre héros qui, depuis un an, brûle de la
revoir.
La ferveur populaire que soulève l'éloquence de
Fabrice ne la décide cependant pas à assister à l'un de ses.
sermons.
Mais elle est curieuse de connaître la jeune Anetta
Marini dont toute la ville parle depuis qu'elle s'est déclarée
amoureuse du coadjuteur qu'elle suit d'église en église.
COMMENTAIRE
Les sermons de Fabrice
Les théâtres se vident.
l'église se remplit.
Du haut de sa chaire de
coadjuteur, Fabrice prêche, c'est-à-dire qu'il reproduit la scène de la
prison.
Il tente de parler à Clélia mais les signes linguistiques émis
semblent d'abord ne plus l'atteindre.
Il répète aussi la scène des
larmes de la partie de whist chez le prince et le thème essentiel de sa
«pastorale• n'est autre que •la miséricorde qu'on doit à un malheureux», ce qui lui permet de chanter à toute la terre son malheur à lui.
Dernier épisode de la communication à distance, les sermons sont
un ultime essai de transmission indirecte fondé sur la duplicité du
texte.
La distance séparatrice est un obstacle qui stimule l'amant pour
établir le contact par des méthodes obliques.
Après l'évasion, quand
Clélia, décidée à épouser le marquis Crescenzi, ne peut répondre,
Fabrice tente de rétablir la communication en écrivant au père pour
atteindre la fille.
Ainsi, pour le cas où le message serait lu par Clélia, il
doit certes comporter un sens évident pour le père: ce sont les
excuses de s'être évadé, mais surtout un sens implicite pour la destinataire réellement visée par la lettre : j'étais heureux en prison.
Cette
pratique des messages à double sens pour deux lecteurs différents
avait déjà été expérimentée dans la prison avec la lettre à l'aumonier
et l'envoi d'un exemplaire de Saint-Jérôme pour inciter Clélia à ouvrir
un in-folio de la bibliothèque dans la marge duquel le prisonnier avait
inscrit «des extases d'amour divin" et «cette belle idée: mourir près
de ce qu'on aime.• Et Clélia ne s'y méprend pas, qui se passionne
alors pour la mystique: •Comment dire son ravissement au milieu de
la sombre tristesse où l'absence de Fabrice l'avait plongée, lorsqu'elle
trouva sur les marges de l'ancien Saint-Jérôme (...) les mémoires, jour
par jour, de l'amour qu'on avait senti pour elle.• Ainsi de la prédication
de....
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