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CHAPITRES X ET XI i;IJi!JMi Au petit matin, Fabrice se décide enfin à quitter le terri­ toire autrichien. Une aubaine:...

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« CHAPITRES X ET XI i;IJi!JMi Au petit matin, Fabrice se décide enfin à quitter le terri­ toire autrichien.

Une aubaine: un valet de chambre passe à cheval! Fabri ce dérobe sa monture en échange d'une poignée de monnaie jetée sur la route.

Le surlendemain, de retour à Parme, il amuse le comte et la duchesse .

du récit de ses aventures.

Celle-ci vient de perdre son mari et se retrouve héritière du palais Sanseverina.

Mosca cependant frémit des imprudences accumulées par notre héros, lesquelles auraient pu lui valoir la prison: coup fatal à la réussite de celui qu'il vient de faire grand vicaire. (chapitre X) Au sortir de sa visite de courtoisie à l'archevêque, Fabrice se précipite chez là Marietta.

La belle n'est pas visible.

Ce contre-temps le décide à quitter Parme: la surveillance des fouilles du comte Mosca à Sanguigna offre un prétexte.

Le hasard fait qu'il y croise Giletti.

Celui-cl l'attaque.

Un sanglant duel s'ensuit, dans lequel le comédien est tué.

Fabrice, contraint de fuir, gagne la frontière toute proche, avec le passeport de son agresseur.

Son imagination enfiévrée lui fait craindre le pire: le Spielberg pendant vingt ans! Les formalités à la douane le mettent au supplice, mais, ô miracle, on le laisse passer.

Entré dans une auberge pour se refaire, il y rencontre Ludovic, l'un des cochers de la Sanseverina qui, aussitôt, se met à son service; restauré, débarrassé de ses vêtements tachés de sang, Fabrice est ensuite caché au bord du Pô; Ludovic se charge de transmettre son courrier à la duchesse et s'enquiert d'une barque pour le conduire jusqu'à Ferrare. (chapitre XI) COMMENTAIRE Le combat avec Giletti L'altercation avec Giletti se lit comme un moment décisif de la narration puisque le meurtre poursuit Fabrice jusqu'à la fin du roman. Malgré les indices de légitime défense dont le texte redouble les occurences, malgré l'invraisemblance qu'un •homme de la naissance de Fabrice• soit emprisonné, menacé de mort pour le meurtre d'un •histrion tel que Gilelti•, il se joue pourtant dans cette scène quelque chose d'essentiel qui semble engager la fin du roman. L'affrontement héroïque Initialement, il ne s'agit que de la rencontre d'un distrait (comme à Waterloo), tout occupé par ses fouilles et le tir aux alouettes, et d'un rival jaloux, furieux et délirant.

La scène est significative, d'abord parce qu'e!e révèle le goût du risque et l'insolence provocatrice des héros stendhaliens.

Leur goOt anachronique du duel les ramène, hors· du siècle, aux temps héroïques où flottaient les étendards de l'énergie absolue - temps de la chevalerie sinon de la sauvagerie! (le combat a lieu sous les yeux d'une apparente «Dame• et de sa suite.) Contre le savoir-vivre poli mais atone d'une civilisation exténuée, la bravade des interdits leur incombe.

Dans De l'Amour, Stendhal note: •la perfection de la civilisation serait de bien combiner tous les plaisirs délicats du XIXe siècle avec la présence fréquente du danger.

Il faudrait que les jouissances de la vie privée puissent être augmentées à l'infini en s'exposant souvent au danger».

Déjà, «au sortir de Genève, Fabrice se prit de querelle dans un des tristes cafés du pays avec un jeune homme qui le regardait d'une singulière façon.

Rien de plus vrai, le jeune genevois flegmatique, raisonnable et ne songeant qu'à l'argent, le croyait fou : Fabrice, en entrant, avalt jeté des regards furibonds de tous les côtés, puis renversé sur son pantalon la tasse de café qu'on lui servait.

Dans cette querelle, le premier mouvement de Fabrice fut tout à fait du seizième siècle: au lieu de parler de duel au jeune genevois, il tira son poignard et se Jeta sur lui pour l'en percer.

En.... »

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