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Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Le soleil ». 1. Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures...

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« Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Le soleil ». 1.

Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures 2.

Les persiennes, abri des secrètes luxures, 3.

Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés 4.

Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés, 5.

Je vais m'exercer seul à ma fantasque escrime, 6.

Flairant dans tous les coins les hasards de la rime, 7.

Trébuchant sur les mots comme sur les pavés, 8.

Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés. 9.

Ce père nourricier, ennemi des chloroses, 10.

Eveille dans les champs les vers comme les roses ; 11.

Il fait s'évaporer les soucis vers le ciel, 12.

Et remplit les cerveaux et les ruches de miel. 13.

C'est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles 14.

Et les rend gais et doux comme des jeunes filles, 15.

Et commande aux moissons de croître et de mûrir 16.

Dans le coeur immortel qui toujours veut fleurir ! 17.

Quand, ainsi qu'un poète, il descend dans les villes, 18.

Il ennoblit le sort des choses les plus viles, 19.

Et s'introduit en roi, sans bruit et sans valets, 20.

Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais. Poème de Baudelaire qui figure dans le recueil Les Fleurs du Mal (divisé en six parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort). Baudelaire, tout en étant traditionnel sur certains points, a ouvert la voie de la modernité en poésie.

Toutefois, Les Fleurs de Mal vont beaucoup choquer et le poète sera condamné pour délit d’outrage à la morale publique pour les poèmes Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées et Les Métamorphoses du vampire. Poème composé de 20 alexandrins répartis dans 2 strophes de 8 vers et un quatrain. Les rimes sont suivies, du type AABB. Vocabulaire : Chlorose : chez les végétaux, cela désigne une décoloration plus ou moins prononcée des feuilles, due à un manque de chlorophylle. I- Écriture d’un poème A- Lieu • Cadre décrit : un ville.

Cadre urbain. Cf.

« masures » ; « faubourg » ; « la ville » ; « les toits » ; « les pavés ». NB : Baudelaire, à l’opposé des romantiques, est un poète qui rejette la nature.

Poète de la ville et de la modernité. • Lieu qui semble très pauvre, sans vie.

Cf.

les connotations péjoratives de « masures » + « vieux ». NB : « pendent aux masures / Les persiennes… » > sorte de délabrement. • Lieu de débauche.

Cf.

« abri des secrètes luxures ». • Saison chaude, au moins ensoleillée.

Cf.

« le soleil cruel frappe à traits redoublés » > personnification du soleil. Soleil qui touche aussi bien la campagne (« champs » ; « blés ») que la ville. B- Le travail du poète • Ce n’est qu’au vers 5 qu’apparaît des marques de 1e personne du singulier (= le poète). Cf.

« Je » ; « m’ » ; « ma »… • Montrez que le poète mêle le champ lexical de la promenade à celui de la poésie, désignée ici par la métaphore « fantasque escrime ». Cf.

champ lexical de la poésie : « la rime » ;.... »

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