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Charles-Marie LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, « Les montreurs ». 1. Tel qu'un morne animal, meurtri, plein de poussière, 2....

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« Charles-Marie LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, « Les montreurs ». 1.

Tel qu'un morne animal, meurtri, plein de poussière, 2.

La chaîne au cou, hurlant au chaud soleil d'été, 3.

Promène qui voudra son coeur ensanglanté 4.

Sur ton pavé cynique, ô plèbe carnassière ! 5.

Pour mettre un feu stérile en ton oeil hébété, 6.

Pour mendier ton rire ou ta pitié grossière, 7.

Déchire qui voudra la robe de lumière 8.

De la pudeur divine et de la volupté. 9.

Dans mon orgueil muet, dans ma tombe sans gloire, 10.

Dussé-je m'engloutir pour l'éternité noire, 11.

Je ne te vendrai pas mon ivresse ou mon mal, 12.

Je ne livrerai pas ma vie à tes huées, 13.

Je ne danserai pas sur ton tréteau banal 14.

Avec tes histrions et tes prostituées. Charles-Marie LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, « Les montreurs ». 1. Tel qu'un morne animal, meurtri, plein de poussière, 2. La chaîne au cou, hurlant au chaud soleil d'été, 3. Promène qui voudra son coeur ensanglanté 4. Sur ton pavé cynique, ô plèbe carnassière ! 5. Pour mettre un feu stérile en ton oeil hébété, 6. Pour mendier ton rire ou ta pitié grossière, 7. Déchire qui voudra la robe de lumière 8. De la pudeur divine et de la volupté. 9. Dans mon orgueil muet, dans ma tombe sans gloire, 10. Dussé-je m'engloutir pour l'éternité noire, 11. Je ne te vendrai pas mon ivresse ou mon mal, 12. Je ne livrerai pas ma vie à tes huées, 13. Je ne danserai pas sur ton tréteau banal 14. Avec tes histrions et tes prostituées. Charles Marie René Leconte de Lisle (1818-1894) : poète dont l’œuvre est dominée par trois recueils Poèmes antiques (1852), Poèmes barbares (1862) et Poèmes tragiques (1884), ainsi que par ses traductions d’auteurs anciens. Il est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien, autant par l’autorité que lui a conférée son œuvre poétique propre que par des préfaces dans lesquelles il a exprimé un certain nombre de principes auxquels se sont ralliés les poètes d’une génération – entre la période romantique et le symbolisme – regroupés sous le vocable de parnassiens à partir de 1866. Tout comme Hérédia, Leconte de Lisle est attaché à la réalité historique et à la beauté de transcription.

Il cherche son inspiration parmi les peuples barbares ou les natures exotiques.

Il « peint » plusieurs tableaux de nature sauvage, en particulier des grands fauves. « Les montreurs ». Sonnet > forme fixe composée de quatorze vers de 14 alexandrins, organisés en deux quatrains à rimes identiques embrassées + de deux tercets. Rimes embrassées dans les quatrains, du type ABBA.

Elles sont inversées en BAAB dans le 2e quatrain. Rimes du type CCD, EDE dans les tercets > sonnet français. Alternance respectée entre les rimes féminines (qui se terminent par –e, -es, -ent) et les rimes masculines. Durant votre étude, n’oubliez pas de montrez en quoi ce poème relève bien de ce qui deviendra le poésie parnassienne.

Ex : forme très travaillée… Étude linéaire du sonnet. I- Les quatrains. Strophe 1. • Poème qui commence par une comparaison : « Tel qu’un ». Assonance en [i].

Ex : « animal ; meurtri ; poussière ». Comparant : animal.

On ne connaît pas le comparé > on peut émettre l’hypothèse qu’il peut s’agir d’un « montreur » comme l’indique le titre. • Champ lexical de la douleur pour décrire l’animal.

Cf.

« meurtri ; morne ; hurlant » + « ensanglanté ». « La chaîne au cou » : attaché, prisonnier… Atmosphère étouffante.

Cf.

« plein de poussière » ; « chaud soleil d'été ». NB : on peut se demander quel est le sujet de « promène » et « son » : l’animal ou le comparé • « Sur ton pavé cynique, ô plèbe carnassière ! » : allitération en [s] avec « sur ; cynique ; carnassière ». Champ lexical du crime, du meurtre.

Cf.

« ensanglanté » ; « carnassière » > plèbe qui est.... »

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