Charles Péguy ou le Socialisme mystique 1873-1914 Le 5 septembre 1914, Charles Péguy tombe à la tête de sa section...
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Charles Péguy
ou le Socialisme mystique
1873-1914
Le 5 septembre 1914, Charles Péguy tombe à la tête de sa
section dans les premiers engagements de la bataille de la
Marne, lui qui avait dédié sa Jeanne d'Arc" à toutes celles
et à tous ceux qui sont morts de leur mort humaine pour
porter remède au mal universel humain•·
Les Cahiers de la Quinzaine
D'ascendance à la fois rurale et ouvrière, Charles Péguy,
l'un des esprits les plus novateurs de son époque, est
d'abord attiré par le socialisme.
On sent en lui un polémiste
qui n'accepte pas les idées toutes faites : il se rebelle
contre les doctrines dans lesquelles il s'engage afin de les
adapter à son propre idéal.
Ces dons pour le combat idéologique, il les met au
service de la revue qu'il fonde en 1900, les Cahiers de la
Quinzaine.
Cette publication s'ouvre à la littérature, à la
politique, à la religion.
Péguy y combat pour la liberté des
idées contre l'intolérance.
Le mystique
On peut imaginer que ce socialiste récalcitrant ne
parviendrait pas aisément à la foi catholique.
A partir de
1908, il cherche à réconcilier ses convictions politiques et
ses croyances chrétiennes.
Cet enfant d'Orléans, ce
pèlerin de Chartres, chante les figures et les édifices qui
symbolisent le mieux la ferveur et le patriotisme, nos saints
et nos cathédrales.
Il écrit deux drames sur Jeanne d'Arc.
Le premier, en
trois pièces (1897, A Domrémy; les Batailles; Rouen),
repose sur une documentation historique précise.
Il
reprend cette première version dans le Mystère de la
charité de Jeanne d'Arc (1910) en approfondissant les
thèmes.
Jeanne a connu la défaite, le cachot, la victoire du
Mal.
Elle se souvient que jadis elle a dû mentir à ses
parents et que cet unique mensonge a entaché toute sa
vie.
Jusqu'à sa mort, Péguy reviendra sur cette figure
symbolique de la ferveur patriotique.
Influencé par le verset biblique, ample distribution de
la langue en unités poétiques de longue haleine, Péguy
n'hésite pas à multiplier les redites.
Son lyrisme puissant
s'y développe comme une houle, large et balancée.
Dans un essai dont le titre, Victor-Marie, comte Hugo
(1910), n'annonce pas vraiment le sujet, Péguy évoque
son enfance orléanaise, ses attaches paysannes, ses
premiers instituteurs, les écrivains français : Corneille,
Racine,....
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