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Charles Perrault a déclaré à propos des contes que ces bagatelles n'étaient pas de pures bagatelles, qu'elles renfermaient une morale...

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« Charles Perrault a déclaré à propos des contes que ces bagatelles n'étaient pas de pures bagatelles, qu'elles renfermaient une morale utile et que le récit enjoué dont elles étaient enveloppées n'avait été choisi que pour les faire entrer plus agréablement dans l'esprit et d'une manière qui instruisît et divertît tout ensemble. Vous direz comment les apologues que vous avez lus et étudiés illustrent ce jugement.

Vous vous appuierez pour traiter ce sujet, sur les textes du corpus (Lettre de La Fontaine au Dauphin, Préface des Contes en vers de et par Charles Perrault, et Les Fées de Charles Perrault) ainsi que sur vos lectures personnelles (Contes de Grimm, Contes de Perrault, Fables de La Fontaine...) et sur les oeuvres étudiés en classe (Candide...). Apologue : court récit souvent allégorique, une histoire en vers ou en prose, comportant un enseignement ou une morale.

Ce terme générique regroupe donc des récits tels les contes philosophiques, les fables, les paraboles, les utopies, les contre utopies… La Fontaine introduit le livre I des Fables en s'adressant à monseigneur le Dauphin en ces termes : « je ne doute point monseigneur, que vous ne regardiez favorablement des inventions si utiles et tout ensemble si agréables ». => Quelle est la stratégie argumentative de l’apologue ? I- La fantaisie de l’apologue A- Un genre souvent adapté enfants • La Fontaine dédie ses fables à un enfant, au Dauphin => nombreuses fables font parler des animaux, personnifications.

Monde enfantin : animaux qui parlent… NB : les fables rappellent notre enfance > tous les enfants de France et de Navarre ont appris et récité des fables de La Fontaine. • Candide : les personnages sont tous bons ou mauvais.

Jeux de mots sur les nom (Candide est naïf, M.

Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre »…), facéties : les quartiers de noblesse), personnages meurent et ressuscitent (Pangloss)… • Les contes de Perrault sont surtout lus par les enfants (Le Petit poucet, La Belle au bois dormant…).

Idem pour les contes de Grimm. B- Un récit très agréable à lire • Fables de La Fontaine=> récits légers et agréables. Vs chez Ésope, pour qui le récit n’a qu’une fonction secondaire, d’illustration, chez La Fontaine, le récit (animé, vivant et pittoresque par la variété des temps employés) se développe considérablement par rapport à la morale => ses fables sont de véritables petites scènes de genre, pittoresques et circonstanciées, le plus souvent teintées d’humour. Jouant sur l’alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes et alexandrins, par exemple), La Fontaine dynamise le récit, lui donner l’allure naturelle d’un conte, à michemin entre prose et poésie.

Cf.

« Les Obsèques de la lionne ». • Candide : le héros se promène à travers le monde, découvre un pays utopique, celui de l’Eldorado… Voltaire décrit le parcours d’un jeune homme naïf qui parcourt le monde, accompagné de Pangloss son mentor, un philosophe pour qui « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». C- Le dépaysement, l’amusement • Zadig de Voltaire : histoire orientale, dépaysement du lecteur.

Voltaire situe l’action dans l’Orient lointain, à une époque imaginaire et antique.

Exotisme qui rappelle les Mille et une nuits.

« Du temps du roi Moabdard… » • Dans Candide, nous sommes dans l’univers du conte, de l’histoire plaisante où le héros se fait fesser en cadence et où ceux qui meurent peuvent revenir. • Dans les contes de Perrault et de Grimm, il y a des fées, des nains, des personnages très méchants (comme Barbe bleue ou les belles-mères) et des personnages très gentils… + illustrations. ∆) L’apologue est souvent un récit plaisant.

NB : La Fontaine s’accuse lui-même de futilité quand il se définit dans une lettre à Madame de la Sablière : « Je suis chose légère et je vole à tout sujet.

Je vais de fleur en fleur et d'objet en objet ». II- Un récit pas si anodin A- Les pistes Au fil du texte, de nombreux éléments signalent au lecteur que le récit n’est pas si anodin. • Fables de La Fontaine, bien que l’on soit dans le monde animal, le système décrit ressemble fort à celui des hommes et à celui de la cour de Louis XIV : « le Prince, sa Province, les Prévôts, Messieurs les Courtisans, la Reine, le Roi ». • Cf.

chez Voltaire, même dans un Orient profond on retrouve des personnages bien connus (le juge…).

Anachronismes dans Zadig, qui rappellent fortement l’époque de Voltaire : « greffiers » «deniers » «valets ». • Formules intrigantes : « La raison du plus fort est toujours la meilleure/ Nous l’allons montrer tout à l’heure.

» • Cf.

les morales chez Perrault > Cf.

le Petit Chaperon rouge qui a désobéi à sa mère. B- L’ironie • L’ironie est l’art de dire le contraire de ce que l’on pense, de se moquer de quelqu’un ou de quelque chose en vue de faire réagir un lecteur ou un interlocuteur.

De nombreux auteurs, dont Voltaire, ont eu recourt à l’ironie afin de dénoncer, de critiquer les travers et les vices de la société ou de comportements => L’ironie.... »

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