Charles, un antihéros romantique ? Charles Bovary est le personnage qui ouvre et fenne le roman, ce qui accré dite...
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Charles, un antihéros romantique ?
Charles Bovary est le personnage qui ouvre et fenne le roman, ce qui accré
dite l'idée selon laquelle Flaubert voulait en faire le personnage principal.
C'est celui qui correspond certainement le plus au projet de l'auteur d'écrire
« un livre sur rien».
D Un personnage grotesque et médiocre
1.
Un élève «décalé» et ridiculisé
Ce que confirme
le célèbre
1 Le roman débute par son arrivée au collège de Rouen, qui le
épisode de sa
montre aussitôt en décalage.
Le premier concerne son appa
casquette.
et de
rence: «un nouveau habillé en bourgeois», bien qu'il soit «un
son patronyme
déformé
gars de la campagne» (p.
47), et le second par son âge : «il entre
et moqué:
en cinquième [...
], il passera dans les grands, où l'appelle son
« Charbovari "·
âge.».
Charles semble déplacé, dévalorisé, grotesque.
1 Il est également médiocre, du fait de son éducation et de ses études négli
gées, par économie et par indifférence paternelle; à quinze ans, grâce à sa
mère, il devient à Rouen un élève appliqué, sérieux mais peu capable.
2.
Un médecin et un homme sans envergure
1 Il ne réussit pas à être médecin mais seulement «officier de santé».
Il est
incapable de mener à bien l'opération du pied-bot d'Hippolyte.
1 Ses silences dans les conversations traduisent moins sa discrétion que son
vide intérieur: «La conversation de Charles était plate comme un trottqir de
rue, et les idées de tout le monde y défilaient, dans leur costume ordinaire,
sans exciter d'émotion, de rire ou de rêverie» (p.
92).
1 Il est lourdaud et souvent ridicule par maladresse, comme au cours de
la soirée à l'opéra de Rouen où il ne comprend rien au spectacle, malgré les
explications d'Emma impatientée, et où il renverse sur la robe d'une Rouen
naise le verre d'orgeat destiné à sa femme.
Celle-ci a honte de lui, elle refuse
par exemple que Charles danse pendant le bal de la Vaubyessard (p.
101-102).
m Un homme faible...
l.
Un homme soumis aux femmes
1 Flaubert nous le présente toujours soumis aux autres, et surtout aux femmes.
Ses études de médecine lui sont imposées par l'ambition maternelle, comme
le choix de s'installer à Tostes, puis celui de sa première épouse : «Elle lui en
trouva une : la veuve d'un huissier de Dieppe, qui avait quarante-cinq ans et
douze cents livres de rente» (p.
57).
Il est asservi par celle-ci, alors qu'il rêvait
de liberté....
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