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Chine 1986-1987 Reprise en main En dépit des critiques de plus en plus nombreuses formulées par les conservateurs, le VIIe...

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« Chine 1986-1987 Reprise en main En dépit des critiques de plus en plus nombreuses formulées par les conservateurs, le VIIe plan quinquennal (1986-1990), approuvé au mois de mars 1986 par l'Assemblée populaire nationale (APN), a confirmé les orientations de la politique de réforme économique entreprise sous la houlette de Deng Xiaoping.

Toutefois, un ralentissement de la croissance, des investissements dans la "construction de base" et surtout une réduction du déficit de la balance commerciale dont le chiffre record publié au mois de février 1986 s'élevait à 7,6 milliards de dollars, étaient conseillés.

Les recommandations du VIIe plan ne semblent pas avoir été pleinement suivies en 1986 et de nouveaux problèmes sont apparus.

Devant ce qu'ils ont perçu comme un emballement des réformes et la fuite en avant qu'a représenté pour eux le projet de modification des structures politiques, les conservateurs ont obtenu, à la faveur de la crise étudiante de la fin de l'année 1986, de reprendre le pays en main, particulièrement dans les domaines politique et culturel.

C'est donc la manière forte qui a été choisie ou imposée à Deng Xiaoping par le clan des conservateurs, en dépit des inquiétudes que cette politique n'a pas manqué de susciter à Hong-Kong et à l'étranger, mettant en péril les projets d'investissement dont la Chine a tant besoin pour mener à bien son ambitieuse politique de développement. Les freins au développement Dans les campagnes, en dépit de la réussite indéniable qu'a constitué le doublement du revenu paysan depuis le début de la politique de réforme, les problèmes apparus en 1985 n'ont pu être résolus.

La plus grande autonomie qui a résulté de la généralisation du système de contrats de quinze ans et de la diversification des cultures a entraîné, en 1985, une baisse de la production de céréales - moins rentables - de 25 millions de tonnes par rapport à 1984 (la production avait atteint alors le chiffre record de 410 millions de tonnes) et ce retard n'a pu être rattrapé en 1986.

Les importants gains de productivité obtenus dans un premier temps, grâce à l'instauration du système de responsabilité, semblent avoir atteint un palier difficile à franchir sans développement de la mécanisation.

Alors que le VIIe plan quinquennal prévoyait une croissance annuelle de 4% dans l'agriculture, celle-ci n'a été que de 3,5% en 1986.

L'un des problèmes principaux des campagnes chinoises est la diminution dramatique de la superficie de terres cultivées.

Il s'agit d'un phénomène ancien, aggravé cependant par le développement anarchique des petites entreprises rurales et de l'urbanisation.

La superficie aurait diminué en moyenne de 466 000 hectares par an depuis 1980.

Pour résoudre ce problème, l'Assemblée populaire nationale a adopté, le 25 juin 1986, une "loi sur l'administration des terres de la République populaire de Chine" qui prévoit la création d'un office d'administration des sols et d'un système de loyer de la terre pénalisant les terres non agricoles. L'extension de la politique de réforme économique aux zones urbaines, décidée en 1984, s'est révélée plus difficile que ne le prévoyaient les dirigeants et beaucoup plus déstabilisante pour le pouvoir politique. Le relâchement du contrôle direct exercé par l'État sur les entreprises et l'insuffisance des mécanismes économiques de régulation ont provoqué un accroissement mal contrôlé des investissements qui s'est très vite heurté aux goulots d'étranglement traditionnels de l'économie chinoise que sont l'énergie et les transports.

Au début de l'année 1987, les projets d'investissement des entreprises d'État représentaient déjà 45% des capitaux prévus par le VIIe plan pour la période 1986-1990.

Du fait des pénuries d'énergie, certaines entreprises ont été obligées d'arrêter la production au moins un jour par semaine.

Les prévisions économiques ont été révisées à la baisse: au début de 1987, Deng Xiaoping déclarait notamment que la Chine se trouverait encore dans une phase d'élimination de la pauvreté à la fin de ce siècle.

Au mois de juillet 1986, la dévaluation de 13,6% du renminbi (nom officiel du yuan) est venue confirmer ce relatif ralentissement de l'économie.

En janvier 1987, une campagne a été lancée visant à contrôler les investissements des entreprises ainsi que la qualité des produits afin de limiter les stocks d'invendus.

Le déficit des entreprises a en effet augmenté de 56% par rapport à 1985.

En dépit des recommandations du VIIe plan de limiter la croissance de la production industrielle à 7% par an, celle-ci a été de 11,1% en 1986.

La concurrence sauvage qui règne entre provinces a également contribué au développement anarchique des investissements et au grave déficit du commerce extérieur. file:///F/Lycée/angui/450375.txt[13/09/2020 01:05:05] Afin de remédier à la faible rentabilité des entreprises, le gouvernement a tenté de développer le système de responsabilité des directeurs et a lancé en 1986 un projet de réforme du système de propriété, symbolisé par la réouverture, le 26 septembre 1986, de la Bourse de Shanghaï fermée depuis près de quarante ans.

Dans le cadre de la réforme du système de propriété, l'État prévoit de conserver le contrôle des secteurs clés de l'économie (énergie, banques, chemins de fer, télécommunications).

En revanche, les petites et grandes entreprises d'État touchant à des secteurs non primordiaux seraient données à bail, vendues à des collectivités ou transformées en compagnies par actions à responsabilité limitée.

L'État n'interviendrait dans la vie de ces entreprises que par l'achat d'actions ou l'octroi de prêts à long terme avec intérêts.

Cependant, l'application de ces réformes se heurte à l'indigence du cadre juridique et aux pesanteurs qu'exerce une administration pléthorique sur la vie des entreprises. Un projet de réforme du système de l'emploi a également été mis à l'étude au mois d'octobre 1986 afin de faciliter, dans certaines limites, le recours aux licenciements, mais cette tentative de création d'un véritable marché du travail est freinée par l'inexistence d'un véritable système d'assurances-chômage et par l'impossibilité, pour la majorité des travailleurs, de quitter librement leur affectation.

De même, le projet de loi sur les faillites soumis à l'Assemblée populaire nationale (APN) au mois de juin 1986 s'est heurté à l'absence de législation sur le droit de propriété et a déclenché un mouvement d'inquiétude chez les ouvriers pour lesquels aucune solution de rechange n'était prévue.

La priorité reste donc l'amélioration du cadre juridique de la vie économique.

Une première étape a été franchie dans cette voie avec l'adoption par l'APN, en avril 1986, des principes généraux du code civil. Le poids de l'administration et l'interventionnisme de cette dernière dans la vie des entreprises handicapent le développement de la réforme en milieu urbain, favorisant les phénomènes de corruption et de népotisme.

Pour toutes ces raisons, l'autonomie des entreprises n'est pas réellement appliquée. Alors que leurs directeurs devraient disposer d'une certaine autonomie de gestion, les administrations qui ont vécu sur le dos des entreprises font tout pour freiner cette évolution.

Un projet de simplification des organes du Parti communiste chinois (PCC) et du gouvernement toucherait plus de 24 millions de fonctionnaires.

A cet immobilisme de l'administration s'ajoute l'hostilité des conservateurs à toute remise en cause de l'orientation purement socialiste du.... »

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